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Un monde consommé

Par Francis Lo @FrancisLO_ecolo

" Si la pauvreté selon Saint-Thomas, c'est de manquer du superflu, alors la misère est manque du nécessaire. " - Pascal Bruckner.

Le besoin de consommer est une maladie entretenue par la mondialisation qui fournit même le superflu, or la consommation de masse est majoritairement responsable de la destruction de la planète, elle s'accapare des ressources, matérielles, alimentaires, financières, économiques, système où les bénéfices ne seront jamais partagés équitablement.

Observation de Louis Blanc : " L'égalité n'existe que lorsque chacun produira selon ses forces et consommera selon ses besoins. "

Dans notre concept sociétal, espérer que les hommes changent radicalement de comportement pour enrayer le réchauffement climatique est utopique. Les hommes n'accepteront de réduire leur consommation qu'au dernier moment, quand cela leur coûtera trop personnellement, seulement il sera trop tard.

" Par son exploitation du marché mondial, la bourgeoisie a rendu cosmopolites la production et la consommation de tous les pays. "

Ces mal-aimés Karl Marx et Friedrich Engels ont vu juste. Les capitalistes embourgeoisés ne se satisfont jamais de l'instant où ils ont trouvé le bien-être raisonnable, ils veulent toujours plus.

Un monde consommé
Gandhi, un être plein de sagesse, a diit : " Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. "

Seulement Gandhi ignorait la vitesse à laquelle la population mondiale se développerait.

Selon Louis-Ferdinand Destouches, " Le peuple, il n'a pas d'idéal, il n'a que des besoins. " !

Discutable, car l'on voit la grandeur d'une nation quand les besoins élémentaires de tout son peuple sont satisfaits, et dans ce cas l'on tend vers un idéal. La satisfaction durable en terme de besoin ne peut être que s'il y a réduction de la population mondiale. C'est pure folie de croire que la science et la technologie sauront répondre aux besoins ; c'est pure folie que de produire des objets destinés à satisfaire l'appétit de consommateurs sans contenter l'élémentaire des autres.

Si pour John Pawson : " L'abus de biens et de consommation est un fardeau qui rétrécit l'existence ", ce fardeau rétrécit le Monde alors que la population mondiale ne cesse de croître.

Pertinente vision de Jacques Delors : " La société de consommation a privilégié l'avoir au détriment de l'être. "

" Dans notre société de consommation et d'épargne, un homme qui a de l'argent est un homme considéré. Un homme qui n'en a pas est également un homme considéré, mais lui, comme un pauvre type. "

Que dire de l'humour de Pierre Dac ? Quelque chose du genre :

La considération que la société de consommation accorde aux " pauvres types " se limite à une considération marchande toute relative : tant que ces " pauvres types " mangent, tant que ces " pauvres types " s'habillent, les riches industriels accorderont leur condescendance afin de produire les tripes qui les nourrissent et les fripes qui les vêtissent ...

En définitive, comme dit Madame de Sablé : " La société et même l'amitié de la plupart des hommes n'est qu'un commerce qui ne dure qu'autant que le besoin. "

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