Louis Moulin | 11 Sept. 2015
Illustration. Plus on se rapproche du centre de l’agglomération parisienne, plus les inégalités sont marquées. C’est ce que révèle un rapport de l’Insee qui ausculte pour la première fois les différences de revenus dans la région à un niveau fin.(LP/Frédéric Dugit.)
Des riches concentrés à l’ouest de Paris et dans sa proche banlieue, des populations pauvres dans l’est de la première couronne, une classe moyenne pavillonnaire en grande banlieue. Voilà l’image qu’on se fait généralement des écarts de niveaux de vie en Ile-de-France.
Un tableau à gros traits, forcément caricatural.Tout le contraire du dernier rapport régional de l’Insee sur les inégalités, qui ferait plutôt dans le pointillisme. « C’est la première fois qu’on descend au niveau communal et plus simplement au niveau départemental » confirme Corinne Martinez, chargée d’étude à l’institut d’études. En croisant depuis 2012 des données fiscales et d’autres issues des organismes de prestations sociales, l’Insee bénéficie d’une vue plus fine sur le revenu disponible des ménages franciliens. Et en tire bon nombre d’enseignements.
La région la plus riche… et la plus inégalitaire
Ce sont dans deux autres départements, Paris et les Hauts-de-Seine, que les inégalités entre les plus pauvres et les plus riches sont les plus criantes. Dans le 92, les 10 % les plus riches gagnent 5 fois plus que les 10 % les plus pauvres. Un rapport qui monte même à 6,7 à Paris. « La capitale concentre des très riches et des très pauvres. Dans le VIIe arrondissement, on a des immeubles qui abritent des concierges et des gens soumis à l’impôt sur la fortune » résume Corinne Martinez.…mais aussi dans la petite couronne moins favorisée
En Seine-Saint-Denis et dans le sud du Val-de-Marne, les riches sont loin d’être aussi aisés que dans l’ouest de la région. Pour autant, leur niveau de vie dépasse de 4 fois celui des plus pauvres. En résumé, si ces territoires sont en moyenne moins favorisés, les inégalités y demeurent grandes.Des disparités moins fortes en grande banlieue
Plus on s’éloigne du centre de l’agglomération parisienne, moins les inégalités sont grandes. Le rapport entre les plus riches et les plus pauvres s’y rapproche de la moyenne nationale (3,5). Si des différences existent bien entre les communes, leur peuplement est beaucoup plus homogène.« Ces différences d’inégalités entre le centre de et la périphérie, on les observe pour toutes les agglomérations françaises, souligne Corinne Martinez. Elles correspondent entre-autres à un bâti différent. » En grande couronne, ce sont souvent des lotissements pavillonnaires assez récents et aux habitants socialement bien plus proches que dans le centre, où l’offre de logements est plus variée et où se confrontent des classes sociales parfois très éloignées.http://www.leparisien.fr/ablon-sur-seine-94480/les-inegalites-se-concentrent-au-coeur-de-la-region-ile-de-france-11-09-2015-5083159.php#xtor=AD-1481423551&xtref=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2F
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