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Vendredi 17 septembre 1915, les rues sont désertes, les magasins fermés. Il y a lieu de supposer que bien des gens sont terrorisés à l'avance, dans l'attente du "grand coup" dont on parle sans cesse.

Par Cantabile @reimsavant

Fait un tour en ville, de 13 h à 14 h et rencontré en tout et pour tout deux personnes ; les rues sont désertes, les magasins fermés. Il y a lieu de supposer que bien des gens sont terrorisés à l'avance, dans l'attente du "grand coup" dont on parle sans cesse.

    Certains Rémois s'émeuvent et tous s'étonnent que des travaux de défense de la ville soient seulement exécutés à cette époque. Des tranchées sont creusées aux arènes du sud et du côté de la butte Saint-Nicaise ; des réseaux de fils de fer interdisent tout accès direct du faubourg vers le cimetière, dont les murs viennent d'être crénelés, des chevaux de frise ont été posés et un seul pas­sage existe maintenant pour sortir de la rue Dieu-Lumière. Le boulevard Henri-Vasnier est fermé par une barricade, à hauteur de la maison Pommery.

On trouve pour le moins anormales, plutôt inexplicables, ces mesures de protection bien tardives, venant seulement après une année pendant laquelle les Poilus ont réussi à maintenir les Alle­mands devant Reims, mais notre point de vue de civils - forcé­ment limité - nous permet-il de voir exactement les choses, dans l'ignorance où nous sommes des raisons d'ordre militaire qui ont motivé ces dispositions nouvelles.

Paul Hess dansReims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

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