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Critiques Séries : The Bastard Executioner. Saison 1. Pilot & Episode 2.

Publié le 17 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Bastard Executioner // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot (Part 1) / Pilot (Part 2).


Alors que sa dernière série a pris fin à la fin de l’année dernière, Kurt Sutter est de retour avec une série totalement différente, inspirée par ce qu’il aime puisqu’il serait grand fan de Game of Thrones. On retrouve donc l’univers héroic-fantasy de la série de HBO ici, mais avec beaucoup plus de liberté dans la violence. On sent que cette série n’est pas qu’inspirée par Game of Thrones, il y a aussi quelque chose de sanguin et viscérale assez proche de Spartacus (avec un visuel beaucoup plus travaillé bien évidemment). C’est en tout cas sur le papier une très bonne idée pour le créateur que de se plonger dans un tel univers et d’apporter sa vision de la violence (à cette époque) une fois de plus sur le petit écran. Après tout, c’est un showrunner qui a toujours su s’y prendre et un scénariste aguerri. Après Sons of Anarchie, on lui doit également le film La rage au ventre dont il a signé un scénario assez passionnant bien qu’inégal aussi. Le problème ici est que ces deux premiers épisodes ne sont pas aussi intéressants que j’aurais aimé qu’ils ne le soient. On voit que la série s’amuse de certaines choses mais accumule en parallèle pas mal de clichés du genre, sans compter cette scène d’introduction, particulièrement lourde qui n’aide pas à se plonger au mieux dans la série.

Au XIVème siècle, sous le règne d’Edouard Ier, alors que des révoltes font rage au nord du Pays de Galles, un chevalier du nom de Wilkin Brattle, abîmé par les ravages de la guerre, voit sa vie prendre un nouveau tournant, quand un messager divin lui demande de rendre son épée et de devenir bourreau. Il est guidé dans sa quête de vérité par Annora, une guérisseuse qui semble le garder sous sa coupe, et doit faire face à Milus Corbett, un chambellan fourbe et ambitieux, qui n’hésite pas à le manipuler.  

Ouvrir sur une grande bataille ce n’est pas bête. Ouvrir sur un cauchemar avec dedans une grande bataille c’est un cauchemar. Car on nous vend quelque chose qui est presque osé pour mieux nous enlever de la tête que cette scène a de réelles conséquences sur l’univers de The Bastard Executioner. Le plus gros problème du premier épisode (ou de la première partie) c’est que l’épisode a énormément de mal à nous engager dans sa vision des choses, à nous donner l’impression que cela peut fonctionner et que l’on a envie de voir la suite. Bien des séries du genre ont réussi leur premier épisode : Game of Thrones, Vikings, Outlander, etc. La narration restait assez lente mais tout était fait de façon intelligente et judicieuse. Le problème ici c’est que l’on s’ennui terriblement. Après l’introduction rythmée mais qui sert inutilement le récit, la série tente de nous introduire le héros de la série : Wilkin Brattle. Il a énormément de mal à aller de l’avant dans sa vie mais il va se rendre compte que les choses sont d’autant plus horrible quand sa famille est massacrée. La série tente alors un angle un peu plus fantasque, dans sa façon de faire évoluer l’histoire du héros sans que cela ne soit véritablement clair.

Je pense que The Bastard Executioner a fait l’erreur de complexifier un peu trop rapidement son récit. Il y a déjà énormément de personnages introduire mais non, ils préfèrent prendre leur temps de ce point de vue là et créent ainsi une narration beaucoup plus étrange. La série ne cherche pas non plus à nuancer son propos. Elle cherche à faire tout le contraire. Si dans un sens c’est une très bonne idée (surtout car la série peut se permettre toutes les conneries visuelles et sanglantes possibles et imaginables, ce qui reste assez fun), c’est aussi quelque chose qui ne fonctionne pas toujours dans son sens pour autant. Il y a en plus de ça tellement de personnages dans ce pilote que l’on a l’impression que Kurt Sutter a voulu balancer tout dans cet épisode et ne rien garder pour la suite. Enfin, je suppose qu’il a des idées pour les futurs épisodes mais c’est mal agencé. On a l’impression que The Bastard Executioner aurait été plus efficace en tant que film (alors que c’est une série avec un pitch qui a pourtant énormément de potentiel sur la longueur). Le second épisode était un peu plus intelligent et intéressant. On voit dans ce second épisode que le potentiel manqué dans la première partie tente de donner quelque chose ici.

Alors ce n’est toujours pas totalement ça, notamment car The Bastard Executioner adore errer encore et encore. Elle tente de donner à son héros l’occasion d’être le héros sans pour autant qu’il nous donne l’impression qu’il a l’aplomb nécessaire. Une scène m’a vraiment donné envie de voir plus de Wilkin et c’est la dernière de l’épisode 2. Comme quoi, je pense que le potentiel de cette série, mal exploité dans ces deux premiers épisodes, peut encore éclore par la suite. En espérant que les clichés s’adoucissent, que le récit devienne plus clair, que les personnages soient un peu moins dissociés dans tous les sens et que l’intrigue principale gagne en surprises.

Note : 4/10 et 4.5/10. En bref, la série évolue de façon ennuyeuse. Reste cependant du potentiel pour la suite.


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