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Vie priv??e vs business : plus de limite...

Publié le 07 juin 2008 par Pierre-Olivier Carles

Damn ! Je viens de m'apercevoir que je ne faisais plus aucune différence entre ma vie privée et ma vie professionnelle. Après le naturel moment de panique qui suit le moment de lucidité, on essaye de comprendre un peu.

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D'abord, le fait d'être très impliqué dans son travail (même pour les "mal connectés") induit ce genre de question : Comment peut-on être sympa avec les enfants et se passionner pour une histoire de cour de récréation quand on est encore sous pression en rentrant le soir ? Pas toujours simple surtout que, comme vous rentrez en général vers 20:00, si vous prenez le temps de passer par un sas de décompression, vous ne verrez tout simplement pas vos enfants qui seront déjà couchés...

Ensuite, la multiplication des outils sociaux (pour les "bien connectés" cette fois) fait que vous élargissez votre réseau tout un tas de personnes partout sur la planète et nous savons tous que le soleil ne se couche jamais sur le village global. Je dois pouvoir avoir des rendez-vous en ligne quasiment 24h/24 si je n'y prend pas garde (et je ne parle même pas des discussions de café du commerce ou des petits cons qui n'ont même pas le respect de leurs aînés ! :-).

Donc si vous êtes un top manager affairé, un free-lance trop souvent seul face à l'adversité ou un entrepreneur - au hasard - un peu geek (ce qui est le cas de beaucoup de ceux qui passent par ici ;-)), autant vous dire qu'il n'existe plus beaucoup de frontière entre votre vie privée et votre vie professionnelle.

Et je vais vous expliquer pour ce recul dramatique de nos acquis sociaux n'est pas grave et devrait même être obligatoire (je sais, je cherche un peu la bagarre) !

Tout simplement parce que je crois profondément que pour certains, les technologies dites 2.0 changent tellement l'expérience utilisateur dans les usages en entreprise (et donc leur organisation) qu'il y a une véritable opportunité à saisir en matière de qualité de vie.

Vous pouvez donc vous retrouver à travailler depuis n'importe où n'importe quand, avec la même aisance et productivité que vous ne le faisiez avant de votre bureau. D'ailleurs, c'est peut-être le moment de vous demander si vous avez encore besoin d'un bureau !

Vous voulez emmener votre famille sur le Bassin d'Arcachon pour le week-end mais vous avez ce fameux dossier qui doit absolument partir dans la foulée... et alors ? Prenez votre Mac (ou votre PC si vous êtes sous équipé :-)) et partez en week-end avec eux. Profitez de la journée avec les enfants et faites votre dossier en rentrant, pour peu que vous ayez une connexion via une carte 3G qui doit vous suivre partout. Vous n'avez pas terminé dans la soirée ? Passez-y votre dimanche après-midi s'il le faut pendant que tout le monde est à la plage, envoyez-le le soir et le lundi matin, partez à la Dune de Pyla prendre l'air au lieu de checker vos emails.

Je sais, ce n'est pas évident de passer un dimanche après-midi à travailler et un lundi matin à profiter de la vie... mais tout cela n'est qu'affaire de responsabilité, d'habitude et d'équilibre.

Responsabilité, car vous devez garder le sens de ce qui est important et de ce qui ne l'est pas, donner des priorités à vos tâches, être performant et productif pour votre entreprise, bref... vous devez BOSSER ! Et l'Entreprise 2.0 ne changera rien à cela...

Habitude, car c'est bien cela qui pose un problème. Travailler la semaine et respirer le week-end n'est qu'une histoire d'habitude. Vous pouvez essayer de faire l'inverse et cela marchera aussi, pour peu que vous respectiez le point N°1. Si c'est un mardi matin que vous êtes invité à partager un entraînement du Stade Toulousain (partager, ça ne veut pas forcément dire, courir avec eux :-)), vous n'allez pas dire non juste parce que c'est mardi, si ? Parce que le Samedi, quand vous serez disponible, eux auront un match et le Dimanche, ils récupéreront de la victoire de la veille, sans doute magnifique :-)
Cassez vos habitudes, puisque de toute façon, vous ne travaillez plus 35 heures depuis longtemps...

Equilibre, car nous courons tous une sorte de marathon auquel il n'y aurait pas de ligne d'arrivée. Pas la peine donc de partir en sprint pour se retrouver asphyxié quelques kilomètres plus loin. On a régulièrement besoin de décompresser, de retrouver des bases solides via la famille, le sport, les potes ou un mix des trois. Vous n'en serez que plus performant, plus aimable et éviterez ainsi d'être injuste avec vos enfants en rentrant, uniquement parce qu'un gars vous a mis de mauvaise humeur au boulot... Il faut donc se souvenir, de temps en temps, qu'un Mac se ferme et qu'il y a une vie non numérique à l'extérieur.

Au final, et cette note n'a pas pour vocation d'essayer de donner une leçon mais simplement de partager ce que j'ai constaté pour mon propre cas, il n'y a donc plus vraiment de frontière entre vie privée et vie professionnelle mais cela n'a aucune importance dans le sens où l'on travaille alors avec des gens (le réseau) avec lesquels on partage plus qu'un simple deal... des valeurs communes, des passions et des expériences qui rendent le quotidien profondément humain.

Parce que OUI, pas mal d'études ont montré que les personnes qui ont une vie numérique très active ne deviennent pas fermés sur eux-mêmes comme des no-lifes de base mais sont au contraire bien plus ouvertes sur les autres et leur environnement, sont plus prompte à détecter et saisir des opportunités dans leur job et surtout, ont un regard plus objectif ce qui favorise leur créativité fasse à un problème nouveau.

Si avec tout cela, vous n'êtes pas convaincus que le Métro-Boulot-Dodo est contre-productif dans la société numérique qui nous entoure, je ne peux vraiment rien pour vous.

Allez, je vous laisse, je dois préparer le petit déjeuner pour toute la famille qui ne va pas tarder à se lever puis accompagner mon fils au golf :-)


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