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Critiques Séries : Sex&Drugs&Rock&Roll. Saison 1. BILAN.

Publié le 18 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Sex&Drugs&Rock&Roll // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Au bout des 10 épisodes de Sex&Drugs&Rock&Roll, je cherche encore à comprendre ce qui est passé par la tête de Denis Leary. Ce dernier n’est pas un mauvais scénariste, il a su créer une excellente série (Rescue Me) et depuis, on ne peut pas dire qu’il ait fait grand chose de marquant. Le pauvre, je m’attendais justement à ce que sa nouvelle création soit bien plus forte, plus personnelle, plus proche de ce qu’il sait faire d’autant plus qu’il s’est donné ici le premier rôle. On sent cependant que Denis Leary a surtout créé cette série dans le but de faire plaisir à son amour pour la musique. En tout cas, je l’ai ressenti sous cette forme car tout au long de la série, il va continuellement pousser les références au travers de blagues qu’il va délivrer autour de musiciens et pas forcément les plus connus. Si l’on parler de Jon Bon Jovi ou David Bowie, le bassiste de The Clash Paul Simonon ou le leader de The Pogues Shane MacGowan ont eux aussi leur petit mot à dire. La série est capable de faire des références toutes très différentes et c’est peut-être aussi ce qu’il y a de plus intéressant là dedans. Johnny Rock, le héros de Sex&Drugs&Rock&Roll est quelqu’un qui aurait dû être la nouvelle sensation du rock mais qui ne l’a jamais été, car son comportement auto-destructeur et son hypocrisie ont eu raison de lui et de son groupe, The Heathens. Tout cela le jour où leur premier album est sorti (il a fait fort).

Depuis, il a une sale réputation et l’on ne peut pas dire que Sex&Drugs&Rock&Roll cherche à véritablement changer la situation. Rapidement, à la fin du premier épisode on semble savoir vers quoi Sex&Drugs&Rock&Roll va se diriger et par la suite, les épisodes s’enchaînent et se ressemblent plus ou moins. C’est vraiment dommage de ne pas avoir donné plus de personnalité à la série et surtout à son évolution car au fil des épisodes on a surtout envie de partir, de voir d’autres choses. Heathens décide a côté de tenter un comeback avec l’aide de la fille de Johnny, Gigi. Tout cela part d’une bonne idée, proche de ce que l’on aurait probablement pu voir dans une sitcom qui ne se serait pas tant centré sur l’aspect musical et dramatique mais plus sur la comédie, notamment familiale qu’il peut en découler. L’autre truc que j’ai eu un peu de mal à cerner avec Sex&Drugs&Rock&Roll c’est le fait que la série par un peu dans tous les sens, sans trop savoir quoi faire de son histoire de base et surtout de son sens comique. Je n’ai pas trouvé grand chose de drôle dans cette série alors qu’elle est associée à Married, une série qui est plus ou moins tout ce qu’il y a de plus traditionnel dans le format de la sitcom familial actuelle (se rapprochant de Ben & Kate ou encore de Up All Night dans des registres différents). Sex&Drugs&Rock&Roll est donc totalement différente, une série qui veut à la fois raconter des aventures rock mais sans vraiment le roll qui va derrière.

On veut nous parler de sexe, de musique, de drogue, etc. sauf que ce n’est pas fait avec le bon ton et j’ai eu l’impression que Sex&Drugs&Rock&Roll passait à côté de son histoire du début à la fin. On ne sait jamais trop sur quel pied danser, la série semble avoir été écrite de façon assez simpliste, sans trop prendre le temps de véritablement donner de direction à la série. On ne sait pas trop de quel pied jouer : l’émotion ? la dramédie ? la comédie ? quelque chose de plus documentaire ? etc. On ne sait jamais. Car la série n’a pas vraiment de direction. Tout sembler se vivre à l’épisode, au moment donné, sans qu’il n’y ait de véritable pression étant donné que les enjeux sont assez étranges. Denis Leary est peut-être quelqu’un de beaucoup plus bordélique et peut-être que Sex&Drugs&Rock&Roll est sa série la plus personnelle, celle qui veut parler de la personnalité qu’il avait envie d’embrasser ici. C’est beaucoup trop fade à mon goût mais bon, on ne peut pas trop en vouloir à la série étant donné que de toute façon au delà de ses limites d’écriture, de son casting certes sympathique mais un peu éteint et de sa mise en scène fade, il n’y a pas grand chose à attendre de la part de Sex&Drugs&Rock&Roll. Ce qui respirait la comédie folle sur le papier s’est donc avérée être tout l’inverse, un recueil d’idées coincées dans un cahier poussiéreux. Parfois, la nostalgie a du bon et créer une série autour de la nostalgie n’en avait pas vraiment ici.

Note : 3/10. En bref, je n’ai malheureusement pas adhéré à ce qui ressemblait plus à une errance sans personnalité qu’à une véritable série sur le come-back d’un groupe de rock. Dommage.


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