Maigrir
Nous le savons, les américains battent tous les records en termes d’obésité. C’est donc sans surprise que la majorité des traitements et médicaments pour vaincre le surpoids viennent de là-bas. Après Alli, la pilule minceur qui n’est aujourd’hui plus commercialisée, c’est au tour de Mysimba de faire la une des médias. La pilule minceur produite par un laboratoire américain peut aujourd’hui légalement être commercialisée en Europe. Est-ce le nouveau traitement miracle ? Quels sont les risques ? Essayons de comprendre.
Mysimba, est-ce efficace ?
Mysimba est un traitement qui permet de lutter contre l’obésité. Pour se faire, deux principes actifs sont utilisés : le naltrexone et le bupropion. Ces derniers entre aussi dans la composition d’antidépresseurs et de traitements contre la dépendance à l'alcool et aux opiacés.
Comme pour chaque médicament, des études cliniques ont été réalisées. Leur efficacité a conduit l’Europe à accepter la mise sur le marché du traitement. La France s’était opposée à la commercialisation du médicament.
D’où est née la polémique ?
L’arrivée sur le marché de Mysimba fait polémique. En effet, les Etats-Unis avaient longuement hésité avant d’accepter la commercialisation du médicament. Celui-ci augmente les risques cardiaques alors qu’ils sont déjà élevés chez les patients en surpoids. Ce risque est expliqué par la présence d'un dérivé d'amphétamine.
Les effets secondaires sont nombreux. Ils incluent des troubles intestinaux, des troubles du système nerveux et une plus grande exposition aux pathologies cardiovasculaires.
Comment sera utilisé Mysimba ?
Mysimba ne sera pas en vente libre. La pilule anti-obésité sera prescrite par un médecin. Le traitement sera complété d’un suivi rigoureux et régulier. Le traitement dure 16 semaines, il doit être accompagné d’un régime alimentaire adapté. Si à l’issu des 4 mois le patient a perdu moins de 5% de son poids, le traitement est abandonné. Sinon, il est renouvelé.
Ce sont les patients qui doivent perdre plus de 10% de leur poids qui seront concernés. Les patients en surpoids qui souffrent de diabète, d’hypertension et d’hypercholestérolémie sont eux aussi concernés par le traitement.
La commercialisation de Mysimba débute et les premiers résultats ne seront pas connus avant des mois.