Démonstration formidable d'artillerie, déclenchée à 4 heures précises ce matin ; elle a duré une demi-heure.
- Notre malheureux oncle Simon n'a pas survécu aux graves blessures qu'il a reçues le 1er septembre.
On l'avait transporté dernièrement, de l'infirmerie de la maison de retraite à l'hôpital civil. Lorsque je m'y suis présenté aujourd'hui, croyant lui faire visite, comme tous ces jours-ci, dans la salle Hourelle où il occupait le cinquième lit à gauche, et qu'aussitôt la porte ouverte je vis sa place vide, je compris et fus infiniment peiné. Son corps était déjà installé dans un des bâtiments servant de dépositaire, vers la rue Pasteur et c'est là que je pus passer quelques moments auprès du cadavre de ce bon vieillard de 84 ans qui après une existence tranquille, exempte de toute agitation, semblait devoir être assuré d'une mort paisible.
- A 16 h ½, commence un bombardement sérieux
Paul Hess dansReims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos