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Vous êtes carthésien? Aie aie aie...

Publié le 07 juin 2008 par Coachline
Vu l'autre soir dans l'émission ce soir ou jamais. Les neurosciences, la neurobiologie.
Vraiment songeuse de voir qu'à l'époque d'internet, du savoir disponible assez facilement, les croyances anciennes ont la vie dure. Comment dire...
Depuis 10 ans maintenant, nous savons que les émotions jouent un rôle primordial à chaque instant, à chaque seconde de notre existence. Présentes en permanence, telles, un courant puissant irrigant chaque neurones, elles évaluent en permanence les situations. Et oui, c'est leur travail... sinon nous n'existerions plus depuis longtemps... Cependant, chose incroyable, elles sont restées pendant très longtemps dans les coulisses de notre théâtre quotidien. Fiers ( et il y a de quoi) de notre cerveau pensant tout neuf, le cortex, nous avons voulu ignorer les soubassements de nos précédents cerveaux!
Depuis que les concepts élaborés ont fait leur apparitions (entrendez par là le langage, l'écriture et tout ce qui en découle) il n'y en a plus que pour eux :-) et donc le monde s'est divisé en deux. D'un coté les émotions, de l'autre les pensées, le rationnel, la logique. Les émotions caricaturales cantonnées au rôle de la peur, de la colère, du bonheur, de la tristesse, sont perçues comme des "trucs" de fille ou qu'il ne faut sortir que pour les grandes occasions, décés, naissance, mariage etc..
Le reste du temps, nous sommes donc livrés au cortex gauche, des êtres déconnectés, ne fonctionnant qu'avec quelques neurones...
Donc vous vous en doutez bien, cette façon d'envisager les comportements humains est périmé. Descartes avait tort. L'homme n'est pas un être rationnel.. jamais... même pas l'espace de 3 secondes... Aie, aie, aie, ça fait mal pour ceux qui n'étaient pas encore au courant...
Et donc, bien évidemment, les émotions influent sur nos raisonnements et surtout sur nos décisions. Imaginez, vous raisonnez de façon la plus cartésienne qu'il soit, mais sous l'influence d'un courant rouge, car "votre amydale" a enregistré nombre de signaux qui lui ont communiqué des informations qui n'arrivent pas jusqu'à votre niveau de conscience. C'est justement une autre façon de recevoir des informations... Et donc vous allez prendre, à la suite de votre raisonnement, une décision tendance rouge.
comment des recherches en neuropsychologie montrent que les émotions contribuent à la cognition.
Face à une situation où leur survie est en jeu, tous les êtres vivants, dotés d'un répertoire fourni de comportements sont confrontés à la nécessité de choisir. Les humains représentent le modèle par excellence des êtres soumis à cette règle. Nous sommes en effet, parmi les êtres animés, les plus capables d'avoir une perception fine du monde qui nous entoure et de concevoir de nombreuses réponses différentes aux situations changeantes qui se présentent. Dans la tradition philosophique occidentale, les processus de prise de décision sont rapportes à notre faculté de penser, à notre aptitude à raisonner correctement sur les différentes possibilités d'action qui nous sont offertes. Cependant, les résultats des recherches neurologiques et psychologiques de ces quinze dernières années nous obligent à réviser notre point de vue. Ils nous invitent à revoir la manière dont nous comprenons les mécanismes de la décision et à ouvrir la porte à un acteur inattendu: l'émotion.
Il existe, dans les profondeurs de chaque lobe temporal du cerveau humain, une petite structure appelée "amygdale". On l'a nommée ainsi car elle a, chez l'homme, à peu près l'aspect et la taille d'une amande (en latin amygdala). On a montré que, chez l'animal, la fonction essentielle de cette structure cérébrale est d'attribuer une signification émotionnelle aux stimulus sensoriels qui lui parviennent du monde extérieur. Lorsque l'amygdale reçoit un ou plusieurs de ces stimulus, elle en fait une rapide évaluation et présente au cerveau une sorte de "rapport" sur ce que l'organisme doit en attendre. L'amygdale évalue le contenu du stimulus comme quelque chose de prometteur et de désirable, dont il convient de s'approcher, ou bien elle le classe comme un objet dangereux qu'il faut fuir. Pour procéder à cette évaluation rapide, l'amygdale fait appel à une information préprogrammée assez rigide, "engrammée" dans les circuits cérébraux de manière innée. Elle dispose aussi de l'information acquise peu à peu, tout au long de la vie de l'individu, dont les traces s'accumulent dans notre cerveau sous forme de souvenirs, conscients ou non.

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