800 Words // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Les australiens reviennent avec de nouvelles séries ces derniers temps mais les surprises manquent cruellement d’intérêt. L’histoire de cet australien qui décide de s’expatrier en Nouvelle Zélande est une idée d’intrigue assez intéressante sur la choc des cultures (entre néo-zélandais et australiens), sur les différences entre vivre dans un pays et tout perdre du jour au lendemain, etc. Si sur le papier, 800 Words n’est pas si bête que ça, le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes. Dans le registre du drame familiale, je trouve que l’on a déjà vu beaucoup mieux et sur la thématique du choc des cultures, une comédie comme Welcome to Sweden était légèrement plus réussie que celle-ci. 800 Words ne repose donc pas vraiment sur quelque chose de très novateur, on retrouve même un peu de Doc Martin (la version française, n’ayant jamais vu les autres adaptations) mais aussi des séries comme Hart of Dixie qui fonctionnent sur ce principe du personnage de la ville qui se retrouve (parfois avec sa famille, comme ici) au milieu d’un petit village perdu (et ici dans un autre pays). Les prémices de cette série sont sacrément médiocres alors que l’on a l’impression que l’introduction se fait de façon un peu trop simpliste. Disons qu’il n’y a pas grand chose à attendre de tout ça, sans compter que la malchance dont George fait preuve est presque ridicule.
George Turner, veuf depuis peu, décide de quitter son travail de chroniqueur dans un grand journal de Sydney. Sur un coup de tête, il achète une maison sur internet en Nouvelle-Zélande, dans une petite ville isolée au bord de la mer, mais cette décision ne va pas ravir ses deux enfants, qui, après la perte de leur mère, devront faire face à un avenir encore plus incertain.
Oui, car 800 Words en fait des tonnes pour tenter de nous dire à quel point le héros n’a pas de chance : la voiture qui prend feu (sans trop savoir pourquoi), toutes les affaires des Turner qui se retrouvent sur un cargo qui a coulé dans l’océan, etc. Et tout d’un coup, 800 Words cherche à faire un peu comme avec Hart of Dixie : à nous montrer que les gens ici (dans ce petit village) sont tous très gentils et solidaires. C’est mignon comme tout que tout le monde se retrouver là. La scène où tout le monde est gentil et convivial vers la fin de l’épisode de ce premier épisode est peut-être même la plus sympathique, celle qui cherche à montrer qu’il y a une vraie cohésion entre les habitants de ce petit village. James Griffin a eu l’idée de créer cette série alors qu’il écrivait 800 mots (comme le titre de la série) toutes les semaines pendant 12 ans dans un magazine de la Nouvelle Zélande. Donc il sait clairement de ce dont il parle. Côté scénario, on ne peut pas dire que cela soit particulièrement brillant. En effet, on retrouve des tas de choses assez médiocres dans cet épisode, notamment les dialogues en voix off du héros. C’est un peu fade, bourré de bons sentiments sans que cela ne soit vraiment pertinent. Notamment des trucs du genre « Logiquement, le meilleur endroit pour débuter l’histoire d’un nouveau départ est le départ »… C’est déjà trop de mots pour ne pas dire grand chose.
Tout au long de cet épisode, la famille Turner tente de s’acclimater. Si c’était sympathique dans Hart of Dixie quand Zoe tentait de s’intégrer au détour des coutumes locales, je trouve que c’est assez médiocre dans ce premier épisode. Il y a une volonté derrière 800 Words et tout n’est pas à jeter mais je m’attendais tout de même à quelque chose d’un poil plus pertinent et passionnant. La série ne passe pas forcément non plus au delà de certains poncifs pas très reluisants du genre. C’est l’un des gros problèmes de ce premier épisode, de continuellement tenter de faire des tas de choses médiocres avec ce qui aurait clairement pu être beaucoup plus pertinent dans son ensemble. En tout cas, j’aurais tellement aimé que cela soit un peu plus intelligent, plus fort aussi. C’est l’un des défauts de 800 Words, que la série ne puisse pas trop savoir quoi faire de chacun des personnages de son univers. Finalement, après 45 minutes, je ne sais toujours pas si j’ai envie de voir les 7 épisodes restants de cette série. D’un côté elle a ses atouts mais tout est fait de façon tellement fainéante que l’espoir d’en voir beaucoup plus ne fonctionne pas vraiment.
Note : 4/10. En bref, dommage que 800 Words ne profite pas de son sujet pour faire quelque chose de solide. Tout est trop déjà vu et fade par moment, dommage.