Voici les quelques paragraphes du début de mon analyse du livre de Jean-Noël Beuzen, violoniste dans l’Orchestre symphonique du rail, mais est psychiatre, ancien attaché à l’hôpital Sainte-Anne ! Il nous propose un extraordinaire voyage aux confins de trois territoires : la musique, l’émotion et la folie.
Tout d’abord, soulignons le style direct et simple ; loin des périodes littéraires et des métaphores. L’auteur définit d’ailleurs son ouvrage comme un album de photos qui montreraient les moments de rencontre entre une folie et une musique.
J’aime que le livre commence par le carnaval ! En place de l’explication traditionnelle du mot (carrus navalis, ce bateau porté en procession), il nous livre : « Une autre explication, qui paraît plus crédible, lui donne pour origine la locution « carnem levare » (en italien « carne vale », « adieu la viande »!), se rapportant à la tradition médiévale de clore la période précédant le carême par des fêtes et des libations, avant de faire quarante jours de pénitence par le jeûne et les privations. »
Voici quelques extraits pris dans la lecture :
« Nous n’avons pas d’émotions « gratuites », pour notre simple plaisir, détachées d’un contexte, d’une trajectoire. Nos émotions s’inscrivent dans une longue histoire qui débute dans la nuit des temps, et la musique les accompagne depuis le début. »
Plus étonnant encore :
« Pour la musique, nos deux cerveaux sont impliqués : le cerveau gauche prend en charge le rythme, tandis que la mélodie et l’harmonie sont du ressort du cerveau droit. »
« Le plaisir est ainsi fait qu’il est difficile de l’en passer une fois qu’on l’a connu. »
Le livre s’appelle « La musique, entre génie créateur et vertu thérapeutique », Jean-Noël Beuzen, édition Odile Jacob.
Je vous donne le lien vers le site :
http://lireestunplaisir.skynetblogs.be/archive/2015/09/22/musique-rythme-et-emotion-8503116.html