Le respect de la mission médicale, l'un des fondamentaux du Droit international humanitaire. Photo : Croix-Rouge Burkinabé.
Suite aux récents événements à Ouagadougou, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Croix-Rouge du Burkina Faso rappellent l'importance de respecter les blessés, le personnel et les infrastructures de santé, ainsi que l'emblème de la Croix-Rouge.
Depuis le début de la crise, les secouristes de la Croix-Rouge du Burkina Faso (CRBF) sont à pied d'œuvre à Ouagadougou pour offrir les premiers secours et évacuer les blessés les plus graves vers les structures médicales de la ville, avec le soutien logistique et matériel du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Pour la seule journée de vendredi, 24 blessés ont été pris en charge par la Croix-Rouge.
Trois équipes de secouristes-brancardiers de la CRBF assurent également une présence 24h/24 au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou depuis samedi, afin d’orienter et accompagner les blessés. Cependant, la Direction générale du Centre s’inquiète : « Le CHU peine à assurer un service minimum. Nous sommes en effectif réduit suite à un mot d'ordre de grève, tandis que le personnel soignant a peur de se déplacer en ville en raison des tirs. Depuis mercredi dernier, plus de cent blessés sont arrivés à l'hôpital, en plus des admissions régulières. Heureusement, la Croix-Rouge nous soutient. » Le CICR a donné du matériel de chirurgie à l'hôpital, pour lui permettre de faire face aux besoins.
Dans ce contexte, il demeure vital de continuer à faciliter le travail du personnel de santé et l’évacuation des blessés. « Toutes les parties ouvrent les barrages pour nos équipes. Elles peuvent ainsi offrir ainsi un secours d'urgence sans entraves. C'est remarquable. » souligne Lazare Zoungrana, Secrétaire général de la CRBF. « Il faut que tout le personnel médical bénéficie de cette même protection, pour lui permettre d'aller, sans crainte, secourir toutes les victimes sans discrimination. »
A Bobo-Dioulasso comme dans les principales villes du pays, les équipes de secours de la CRBF restent mobilisées pour faire face à tout besoin, avec le soutien du CICR.