Hokusaï

On dit de lui que c’est le père des mangas modernes. Je préfère la seconde qualité qu’on lui prête : être l’influenceur de nos peintres impressionnistes français : Monet, Manet, Gauguin, Van Gogh…

La vie de Katsushiba Hokusaï, qui s’est représenté ici, sous l’aspect d’un vieillard, pourrait être comparée à celle de ces Florentins qui apprirent leur art dès l’adolescence chez un maître respecté, puis ne cessèrent plus, malgré une existence agitée, de recherche jusqu’à l’extrême vieillesse une délicate perfection.
Pendant 70 ans, Hokusaï produisit plus de 30 000 dessins, illustrant en outre, 500 livres. Abandonné de tous, errant comme Oedipe en compagnie de sa fille, il changea d’identité plus de trente fois et de domicile 93 fois.
Avec Hiroshighe, il domine leurs nombreux confrères de la première moitié du XIXème siècle. Rompant avec la tradition chinoise qui exprimait la sensibilité du peintre plus que la vérité du paysage, Hokusaï, respectueux de la nature, fut son plus fidèle interprète.
1760-1849, connu aussi bien en France qu’au Japon comme l’un des pionniers des mangas japonais.

Tiré du livre “Les Trésors du Japon”, je ne pouvais trouver meilleur courte biographie.

Si je vous en parle aujourd’hui, c’est que ma mère a offert il y a deux mois un livre “Les Trente-Six vues du mont Fuji”, livre aujourd’hui épuisé. Et voilà qu’Hokusaï est aujourd’hui à l’actualité un peu partout, car une exposition au musée Guimet regroupe 130 dessins (seulement !) tout en retraçant son histoire et son évolution.

Hokusaï est un maitre du dessin et de l’estampe japonaise, l’un des plus grands artistes de son temps. Il est quelque part l’auteur de la “Comédie Humaine du Japon”. Il a su s’attaquer à tous les genres, aussi bien les figures de héros, les romans populaires, il participe aux encyclopédies, mais dessine aussi des images érotiques graveleuses. Il avait surtout le style pour de nombreuses caricatures, quelques planches mangas (en 1843, le premier volume de “manga” entre à la Bibliothèque Nationale de France), mais aussi et surtout la représentation parfaite de la nature en mouvement.



Pour exemple, “La Grande Vague de Kanagawa”, la planche la plus célèbre de la série culte d’Hokusai, les “Trente-Six Vues du mont Fuji”.
Récemment, une étude scientifique a montré que ce dessin correspondait au mouvement réel de la vague au centième de seconde près. L’oeil d’Hokusai était aussi précis que l’objectif d’une caméra !



Exposition au Musée Guimet jusqu’au 4 août 2008.
Musée National des Arts Asiatiques Guimet - 6 place d’Iéna, 75116 Paris.

+ musée Guimet
+ Hokusaï sur wikipedia
+ 2564 reproductions d’Hokusaï

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