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Poésie: Alcool du Grand Slack

Publié le 27 septembre 2015 par Raymond Viger

Tu m’as appris à croire en moi,
À être fort et héroïque,
À concrétiser mes efforts,
Au-delà de la théorie.

Tu as leurré ma peur,
Et fait éclore mon courage,
Tu m’as fait voir un monde meilleur,
En coloriant mes paysages,
Tes myriades de mirages m’ont débarré des portes,
Et m’en ont bloqué d’autres,
C’est de ta faute si j’ai osé écrire en prose,
Et prendre la parole.

Alcool,
Lorsque ton onde de choc a inondé
Mon corps pour la première fois,
Ça a ressuscité ma foi,
Sans me clouer sur la croix,
T’as dénoué les entrelacs de mon karma,
T’as matérialisé mon art hors de son trou à rat,
Je t’échangerais pas contre tout l’or du monde,
Même du vingt-quatre carats,
Jusqu’à ma tombe tu resteras,
À la fois, ma pierre philosophale,
Et la cause de mes angoisses.

Alcool,
Je t’aime,
Je te déteste,
Et ce même si je célèbre mes joies
Et mes peines avec toi,
T’es aussi délétère que les métastases d’un cancer,
Tu me désaltères jamais assez,
Rien ne se compare à ton extase,
Et dans ma tête, c’est une terre stérile,
C’est un désert aride, tu es mon seul ami,
Le seul oasis qu’il me reste,
Puisque tu n’es jamais à sec.

Alcool,
Tu t’abreuves à mes faiblesses
Quand tu te mets à l’œuvre,
Tu me fais une peau neuve
En laissant la vieille derrière elle,
Tel un reptile qui mue,
Je te bois,
Jusqu’à la dernière bière,
Jusqu’aux plus hautes altitudes,
Sans respecter ni codes ni règles,
Tu t’insinues dans mes fissures,
Tu es vital et tu me tues,
Comme tu continues de tuer tellement d’artistes.

Le triste cycle se perpétue,
De Bukowski à Mistral,
Du Marquis de Sade à Stephen King,
De Baudelaire à Hemmingway,
Comme si écrire et s’enivrer étaient inter-reliés,
Moi, j’ai du mal à escalader
Les palissades de mon âme malade,
J’ai tant de mal à prendre mon essor,
Même si manœuvrer dans la marde,
M’emmène à pondre des œuvres d’art,
Les secondes coulent comme des coups de gong,
J’ai égaré mon auréole.

C’est pour ça que je bois de l’alcool,
Parce que la vie c’est une ostie de folle,
Allergique au bonheur,
L’avenir me fait peur,
Vous me faites peur,
Parce que vous êtes plusieurs.

Je crains l’erreur à chaque pas comme un démineur,
Car j’ai encore un enfant qui se cache à l’intérieur,
J’ai l’instinct d’un animal,
Dans un esprit agnostique,
Et j’ai de plus en plus de mal,
À gravir la colline.

Je m’appelle David,
Et je suis alcoolique.

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