Le gouvernement valide la réalisation de la LGV entre Bordeaux et Toulouse

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Le ministre des transports Alain Vidalies a annoncé, samedi 26 septembre, que l'Etat validait la réalisation de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse.

L'Etat donne son feu vert pour réaliser le tronçon Bordeaux-Toulouse d'une Ligne à grande vitesse devant relier, à terme, la Ville rose à Paris en 3h10 de train. © DR
Le gouvernement a validé la réalisation de la ligne à grande vitesses (LGV) Bordeaux-Toulouse dans le cadre du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO), malgré l’avis négatif de la commission d’enquête publique, a annoncé aujourd’hui le ministre des Transports Alain Vidalies, en visite dans les Landes.Alain Vidalies a informé les principaux responsables politiques – et financeurs – concerné par le projet et en premier lieu le président de la région Midi-Pyrénées Martin Malvy (PS) de cette décision.

C’est ce que nous attendions, ce que nous espérions. Les étapes se franchissent les unes après les autres au rythme sur lequel nous nous sommes mis d’accord. François Hollande lui même avait annoncé en Midi-Pyrénées que la décision du Gouvernement serait prise à la fin de l’été, déclare Martin Malvy.

Mettre Toulouse à 3h10 de Paris par le train

Le projet de LGV entre Bordeaux et Toulouse prévoit un temps de trajet de 1h05 entre ces deux villes et s’inscrit dans la continuité du trajet Tours-Bordeaux dont la mise en service est prévue fin 2017. A l’horizon 2025 selon le calendrier actuel, il sera possible de relier Paris à Toulouse en 3h10 voire 3h15. Le projet nécessitera la construction de 200 km de voies nouvelles, deux gares (Agen et Montauban) et quelques 3 milliards d’euros d’investissement co-financés par les collectivités locales impactées par le tracé.> LIRE AUSSI: Le six questions que vous vous posez sur la LGV« Cette ligne est une condition majeure à la poursuite de notre développement et à la diversification de l’emploi. L’étape franchie aujourd’hui est l’une des plus importantes de toutes celles que nous avons du surmonter. GPSO, notre projet, est le seul qu’en responsabilité budgétaire le gouvernement ait décidé de poursuivre dans les années qui viennent. C’est un élément supplémentaire en faveur de sa réalisation », poursuit Martin Malvy.L’annonce est d’ores et déjà vertement critiqué par les opposants historiques au projet. En particulier les écologistes préconisant depuis la genèse du GPSO d’aménager plutôt les lignes existantes.

#LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la cour des comptes mais accord du gouvernement. On marche à l'envers— José Bové (@josebove) 26 Septembre 2015

Des arguments auxquels Martin Malvy a tenu à répondre : « On ne fait pas rouler un train à grande vitesse derrière un train de marchandise. Cela ne marche pas. La ligne classique est par ailleurs saturée alors qu’il faut créer de nouveaux trains, y compris régionaux ».

Jean-Luc Moudenc demande des garanties financières

De son côté le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a lui aussi salué la décision gouvernementale et réaffirmé, au passage, la nécessaire réalisation d’une troisième ligne de métro à Toulouse pour accompagner l’arrivée de la LGV à Toulouse.

Néanmoins, je demande au gouvernement d’apporter sans tarder des garanties fortes sur le volet financier de ce projet, en réactualisant son coût et en consolidant son financement pour pallier les défections de certaines collectivités territoriales. Enfin, il doit confirmer et détailler le calendrier de réalisation en vue d’une mise en service pour 2024-2025. Pour cela, j’attends du gouvernement qu’il réunisse le Comité des financeurs dans les toutes prochaines semaines, demande Jean-Luc Moudenc.

Notons qu’Alain Vidalies a également assuré que le gouvernement validait la réalisation du tronçon Bordeaux-Dax, connectant ainsi le projet à l’Espagne.http://actu.cotetoulouse.fr/le-gouvernement-valide-la-realisation-lgv-entre-bordeaux-et-toulouse_19707/