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Critiques Séries : Blood & Oil. Saison 1. Pilot.

Publié le 29 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Blood & Oil // Saison 1. Episode 1. Pilot.


J’attendais probablement un peu trop de Blood & Oil. Pour moi, cette série avait du potentiel, celui de devenir un nouveau soap de primetime comme ABC sait (et aime) en faire. Malheureusement, si Blood & Oil a tenté de mélanger le savoir faire de ABC avec quelques trucs piqués à Dallas et à d’autres séries, le résultat est totalement différent. L’idée derrière Blood & Oil n’est pas forcément mauvais et le résultat n’est pas totalement raté, mais globalement on s’ennuie un peu devant ce qui aurait très bien pu devenir l’une des nouvelles obsessions de la rentrée. Le manque de rythme est pour beaucoup dans l’échec de cette série alors que l’ambiance reste pourtant assez sympathique. Le lieu change des Hamptons, de Dallas, de tout un tas d’autres grandes villes que les soap aiment utiliser. Josh Pate (Surface) et Rodes Fishburne se sont associés afin de créer ce qui est malheureusement un peu dépassé par ce qui se passe actuellement dans le monde des séries. On a parfois l’impression que Blood & Oil date d’un autre temps, comme si la série avait été créée il y a quelques années de ça, laissée dans un carton et ressortie sans vraiment la dépoussiérée. Parfois il n’y a rien de mieux qu’un bon vieux soap devant lequel on a une seule envie : s’emmitoufler dans une couverture. Sauf que Blood & Oil n’arrive pas à être aussi efficace que prévue de ce point de vue là.

Billy et Cody Lefever rêvent d’une nouvelle vie les éloignant de leurs racines dans la classe ouvrière. Ils déménagent dans le Dakota du Nord, sur la formation de Bakken, qui est en ébullition après la découverte du plus gros gisement de pétrole de l’histoire américaine. Là-bas, ils se retrouvent rapidement à devoir faire face à Hap Briggs, un homme d’affaires sans scrupules qui va les forcer à mettre en jeu tout ce qu’ils ont, y compris leur mariage...

Cela ne vient pas forcément des intrigues. Il y a des trucs intéressants, notamment sur le business du pétrole. Mais il y a aussi trop de bons sentiments à côté. L’histoire du chèque que l’on donne à la fin car l’on est des gens bien c’est un peu too-much. J’ai l’impression que Blood & Oil a voulu un peu trop en faire tout d’un coup. Accessoirement, si Blood & Oil a des problèmes on pouvait déjà s’en douter avant même qu’elle n’arrive à l’antenne. Josh Pate a été remplacé par Cynthia Cidre au poste de showrunner de la série avant d’être à nouveau remplacée par… Harmon Feldman (Dirty Sexy Money), uniquement car ABC cherchait probablement à injecter un peu plus de surprises façon Scandal dans la série qui se devait de donner le nouveau LA à son dimanche. Malheureusement, les audiences ne sont pas au rendez-vous mais peu importe. Pour en revenir à ce premier épisode, les décors naturels sont très importants pour donner le ton. Outre le fait de voir Chace Crawford courir à travers champ et se vautrer dans la boue, c’était assez agréable de voir des paysages aussi dépaysants. C’est aussi une série qui permet de relancer Chace Crawford dans le monde des séries. Ce dernier ne s’en sort pas trop mal sous les traits de Billy LeFever mais son couple est niais. Beaucoup trop niais. On a l’impression que tout est trop facile dans la vie de ces deux là.

Et du coup, tout de suite Blood & Oil passe d’une série avec une volonté de rythme pugnace à quelque chose de trop mémère. Cody est pile poil le genre de personnages que l’on a envie d’enttarter. Je ne sais pas si elle va se révéler à un moment donner dans cette première saison (qui promet déjà d’être la dernière quand on voit les audiences) mais je ne suis pas sûr que cela ait grand chose d’intéressant par la suite. Il n’y a rien qui puisse nous donner envie de revenir dans ce premier épisode. Je m’attendais à un cliffangher, un twist, quelque chose mais non, on sent que Blood & Oil est une série qui donne de la configure aux cochons. C’est comme donner de l’argent aux mauvaises personnes. En grande partie car Blood & Oil ne semble pas trop savoir quoi faire. La scène finale est même l’un des moments les plus étranges et les plus ridicules de l’histoire. Comme si tout d’un coup la série se transformait en une mauvaise parodie de seconde zone. Sauf que Blood & Oil aurait très bien s’assumer et ainsi devenir un peu plus sympathique. J’aurais préféré qu’elle embrasse sa connerie et qu’elle devienne une sorte de Haves and Have Nots de ABC mais là non plus. Je m’attendais à un truc un peu plus de la veine d’un Revenge mais j’ai eu tout l’inverse. Je tombe vraiment sur un os là, moi qui avait envie de croire à une série en laquelle personne ne voulait croire.

Note : 4/10. En bref, on s’ennuie au milieu d’une série datée.


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