Nicolas Sarkozy avait vu gros pour les 6 mois qui verront la France à la tête de l'UE. Le programme des festivités est être démesuré et les ministres ne sont pas à la fête. Mais l'échéance irlandaise et la triste réalité contraignent la France à réduire ses ambitions à trois domaines : l'immigration, l'énergie et l'environnement. Jean Marie Colombani précise :
"Et cela uniquement si l'écueil irlandais est évité, car si le résultat du référendum sur le traité est négatif, personne ne sait ce qui se passera en Europe".
Sans compter sur la motivation douteuse des parlementaires européens :
"Déjà, un pays qui assure la présidence en seconde partie d’année ne peut vraiment passer à l’action qu’après les deux mois d’été. Ensuite, le Parlement européen est en fin de mandat, les élections ayant lieu à la mi-2009. Il faudra être convainquant pour obtenir des députés qu’ils chamboulent leur programme pour adopter de nouvelles directives. Quant à la commission Barroso, elle a encore un an à tenir et déjà beaucoup de commissaires sont un peu démobilisés".
Quant au budget, il bat des records avec 190 millions prévus. Il couvre
"les "activités obligatoires et traditionnelles de la Présidence" (89 millions d'euros),
les "manifestations correspondant à l'initiative propre de la Présidence française" (82 millions d'euros)
et les "dépenses interministérielles" (19 millions d'euros), c'est-à-dire le financement du secrétariat général de la Présidence française et des frais de communication".
Cela n'a rien à voir avec les précédentes présidences :
"Ce budget est très supérieur à celui des deux précédentes présidences françaises de 1995 (14,1 millions d'euros) et de 2000 (56,9 millions d'euros), mais aussi à la présidence britannique de 2005 (13 millions d'euros)".