Le showbiz est un monde impitoyable. La musique est un monde impitoyable. Les médias sont un monde impitoyable. Que faire pour attirer l’attention? Aller sur les Internets? Mais les Internets sont peuplés d’individus qui recherchent le buzz. Attention whores prêts à tout. Tout faire pour exister. Même de la télé réalité. Même tuer des chatons ou des pandas roux. Même dire que la France est un pays de blancs. Même dire qu’on aime Youssoupha. Même inviter les penseurs de l’impensable sur un plateau télé pour mettre des mots sur ce qui ne se dit pas. Un discours de Vérité, quoi. Bref, le buzz buzze. Même chez les décérébrés tout en seins, tatouages et muscles, chtis et marseillais aux 40 mots de vocabulaire. Bref ça buzze. Et Morandini rebuzze. Et Trierweiler change de look. Et Kim Kardashian kardashiane, faute de mieux. Et les foules sentimentales, qui n’ont plus trop soif d’idéal n’en déplaise à Souchy et Voulzon, zappent d’un buzz à l’autre sans transition. Trankill, OKLM.
Dans le bordel ambiant, comment faire savoir qu’on est là? Comment avoir son 1/4 d’heure warholien quand tout le monde le recherche en même temps?
J’ai reçu il y quelques mois un mail. Belza me sollicitait pour diffuser son clip. J’aurais pu ne pas voir le mail. Il aurait pu atterrir dans la boîte à spam. Le message était marrant. La vidéo marrante elle aussi. Et tellement paradoxale. Une chanson sur le buzz et l’abus du buzz, et le buzz pour le buzz, et une fille qui demande le buzz et l’argent du buzz. Tout en voulant faire le buzz. Idée amusante. D’autant plus que dans la conversation, Belza cite Barthes, Brel et Piaf. Alors jouons le jeu.