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Les ventes de vinyles ont surpassées les revenus publicitaires de Spotify et ses semblables

Publié le 30 septembre 2015 par _nicolas @BranchezVous
Les ventes de vinyles ont surpassées les revenus publicitaires de Spotify et ses semblables

Le marché des 33 tours semble avoir le vent dans les voiles… jusqu’à ce que l’on regarde les chiffres de plus près.

Difficile de ne pas s’étonner de l’anachronisme observé auprès des ventes d’albums physiques du premier semestre de 2015.

Selon la Recording Industry Association of America, les ventes de supports physiques aux États-Unis ont chuté de 17,3% pendant cette période pour atteindre 748 millions de dollars US. De ce nombre, les revenus tirés de la vente de CD ont diminué de 31,5% à 494,8 millions, tandis que ceux rapportés par la vente de microsillons ont augmentés de 51,3% pour atteindre 226 millions.

Aux États-Unis, les vinyles rapportent désormais 45,7% de ce que génèrent les CD en terme de ventes.

Vous avez bien lu : au pays de l’Oncle Sam, les vinyles rapportent désormais 45,7% de ce que génèrent les CD en terme de ventes.

Lorsque l’on regarde les revenus générés par les services musicaux soutenus par de la publicité, qui ont rapporté 162,7 millions pour la première moitié de 2015, il est facile de conclure que les revenus des vinyles – un support qui date des années 50 – donnent ainsi raison aux sceptiques du modèle d’affaires de Spotify et de ses rivaux.

La réalité est toutefois autre, comme le souligne ce matin Lauren Davidson du Telegraph. En effet, il n’est question ici que de la musique pour laquelle les Américains ne sont pas prêts à payer, tel qu’offert par Spotify et YouTube. En ajoutant les revenus que rapportent les abonnements à ces services, totalisant 477,9 millions de dollars US, ce nombre surpasse légèrement les 640 millions.

Devant ce constat, et en prenant note que les revenus générés par Apple Music ne sont pas comptabilisés ici (le service est apparu à la fin juin, soit au moment où la période observée se termine), tout porte à croire que la résurgence du microsillon demeurera marginale pour les années à venir, et que la révolution des hipsters n’est manifestement pas prévue pour demain.


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