Par Thomas Haeflin - 30/09/2015 | 4:17
Cette enquête ouverte le 15 septembre dernier par le parquet de Paris, se base notamment sur le témoignage d'un homme qui se fait appeler " César ", un ex-photographe de la police militaire syrienne qui s'était enfui de Syrie en juillet 2013, en emportant sur lui, 55.000 photographies effroyables de corps torturés ou mutilés.
" César " dit avoir travaillé dans une unité de documentation de la police militaire syrienne et aurait ainsi eu tout le loisir d'accumuler ces photos pendant deux ans. Ces photos, authentifiées par de nombreux experts, montrent des cadavres torturés et morts de faim dans des prisons du régime syrien.
Les faits ont été signalés au procureur de Paris par le ministre français des Affaires étrangères. Les investigations ont été confiées aux enquêteurs de l'Office Central de Lutte contre les Crimes contre l'Humanité, les Génocides et les Crimes de Guerre (OCLCHGCG). Ces derniers s'activent notamment à savoir si un Français ou un Franco-Syrien figure parmi les victimes, auquel cas la justice française serait compétente pour juger les responsables présumés de ces crimes.
Cette enquête devrait compliquer davantage les discussions en pleine Assemblée générale de l'ONU à New-York entre les grandes puissances qui cherchent à sortir la Syrie de la crise. Les Etats-Unis et la France continuent à insister sur le départ du président syrien Bachar al-Assad qui ne peut selon faire partie d'une solution politique au conflit tandis que la Russie au contraire insiste pour le maintenir au pouvoir.