Le félin s’étire, se lève. Avec une grâce digne d’un roi,
il traverse la pièce. Sans connaître l’heure exacte, la faim
l’a attiré jusqu’à son plat de nourriture. Quand son besoin
est comblé, il cesse de manger, ni plus, ni moins.
Il se met à courir, à grimper partout. Il fait une série
de pirouettes. Sans attentes, sans arrière-pensées, ses
cabrioles ne sont le fruit d’aucune manipulation. Même
dans les plus hautes voltiges, il retombe sur ses pattes
sans jamais se perdre.
Un peu fatigué de tout ce cirque, le félin s’étire et fait
sa toilette. Il respecte son corps et le brosse de plusieurs
coups de langue. Il aime bien se brosser, il s’aime et il
en est heureux.
Il a besoin de tendresse et d’affection. Il se lève et va
à la rencontre de son maître. En tournoyant autour de
ses jambes, son message s’est bien rendu. En se disant,
il a reçu toute la tendresse et l’affection dont il avait besoin.
N’insistez pas trop sur ces caresses. Lorsque son besoin
d’affection sera comblé, si vous continuez à le caresser, ce
grand félin sortira ses griffes et vous mordra énergiquement
le bras. Il est capable de bien poser ses limites, sans peur
d’être abandonné ou rejeté.
Et si un jour l’inévitable arrive et que vous l’abandonnez
seul dans la nuit, pendant que vos remords vous
empêcheront de dormir, son sens du lâcher prise lui
permettra de bien profiter de ce clair de lune pour bien
relaxer et profiter de la vie.
Si les hommes pouvaient avoir neuf vies comme ce
grand félin, peut-être réussiraient-ils à atteindre cette sagesse
et ce calme tant mérités.
Dédié à Cachou,
Ce chat qui m’a appris à respecter ses limites
Extrait du livre Après la pluie… Le beau temps.
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La suite: Liberté… Un sourire intérieur.
Liberté… Un sourire intérieur
Un livre de poésie de 128 pages. Liberté politique, liberté journalistique, liberté émotionnelle… Toutes les couleurs de la liberté, individuelle et collective.