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Critiques Séries : Black-ish. Saison 2. Episode 2.

Publié le 01 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Black-ish // Saison 2. Episode 2. Rock, Paper, Scissors and Guns.


Le premier épisode de la saison sur « THE » n-world était un très bon choix de la part de la série. C’était une façon de démarrer la saison sur de bonnes pistes pour la suite de la série. L’épisode précédent était une façon aussi de rappeler ce que Black-ish peut faire et peut faire très bien. Ce second épisode vient parler d’un autre sujet particulièrement important aux Etats-Unis puisque cela fait partie de la constitution : le port d’arme. La famille cherche à créer un débat sur avoir un pistolet ou non dans la maison. Tout cela pour se protéger bien entendu. Mais il y a des scènes assez cocasses sur la façon dont la série s’amuse avec ses personnages. C’est là que cet épisode permet aussi de garder cette saison au sommet de son art. Pour le moment, c’est avec un concept de la semaine, plus universel que le fameux mot en n. C’est un épisode particulièrement drôle que la série nous offre sur un sujet assez sérieux. La série joue sur la peur de chacun et le fait qu’elle n’est pas forcément justifiée par le besoin d’avoir une arme chez soi. Dre veut une arme pendant que sa femme ne veut pas d’arme. A côté de ça, les enfants estiment qu’ils seraient plus en sécurité ailleurs que chez eux car leur père est un incapable.

Accessoirement, il y a la scène où Dre a failli tirer sur Pops. C’est l’une des scènes les plus hilarantes de cet épisode car elle utilise à merveille l’univers de Black-ish, la confrontation qu’il y a dans les personnages et le pourquoi ce débat était utile et intelligent. Si « The Word » était un épisode intelligent, c’est aussi un épisode qui sait très bien ce que c’est que de faire rire un téléspectateur avec une connerie. L’histoire du porte d’arme est importante et je pense que beaucoup d’américains, avec le climat d’insécurité qui augmente, se demandent s’il faut ou non avoir une arme chez soi. La discussion entre Dre et Pops à la fin de l’épisode est la petite morale dont la série avait besoin. C’est une très bonne chose car justement, la série maitrise ici toute sa mécanique, cherchant à rappeler les enjeux qu’il y avait derrière ce sujet et la façon dont Black-ish cherche à éduquer son téléspectateur. Le fait que Dre veuille une arme va de pair avec ce qu’il est tout le temps. J’aime bien la façon dont la série revient sur des demandes incongrues qu’il a déjà eu par le passé (comme celle de l’urinoir qui était, il faut bien l’avouer, ridicule mais qui était aussi une excellente idée). C’est une façon de rappeler que Dre a beau tenter, il n’est pas la personne la plus réfléchie de la famille. Cette place elle va plutôt à sa femme, la voix de la raison.

Tout ce que la série tente de faire d’un point de vue comique de situation fonctionne. Que cela soit Pops et Zoey, Junior, etc. tout le monde sert à quelque chose dans cette série. Je me demande si l’histoire du karaté mêlant Pops n’est pas une référence à Matrix et au personnage de Morpheus que Laurence Fishburne incarnait. Black-ish n’a jamais explicitement fait de référence à la carrière de l’acteur, mais ce serait un clin d’oeil sympathique (même si je suis d’accord, j’ai vraiment été cherché cette référence très loin, très très loin…). Black-ish continue donc de rester consistante et drôle. Je me demande cependant combien de temps la série peut continuer de traiter de tels sujets. Pour une comédie afro-américaine, je pense que Black-ish est une très bonne comédie. Elle me rappelle la dernière que j’avais aimé : Tout le Monde déteste Chris. Je n’en ai aimé aucune depuis. C’est bien la preuve que cette comédie peut fonctionner et surtout, qu’elle peut parler de sujets difficiles tout en restant hilarante. Elle n’a pas besoin de prendre les sujets avec des pincettes. Elle fait tout le contraire et prendre le taureau par les cornes. C’est une très bonne chose. Je me demande cependant si Black-ish peut devenir le nouveau Modern Family.

Dre - « There’s nothing funny about the show Girls, Bow. »

Note : 8.5/10. En bref, avec un sujet aussi grave que celui-ci, Black-ish séduit.


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