Cette semaine aura, à nouveau, apporter son lot de révélations, de règlements de compte et de surprises au sein de l'équipe Canal +.
Le 1er octobre 2015, Maïtena Biraben est sortie de son silence lors d'un entretien sur France Inter dans l'émission L'instant M.
La décision a été prise de sortir Renaud Le Van Kim. Je n'y peux rien. Je n'ai pas manoeuvré pour ça. Je n'ai rien fait pour avoir le truc. On me l'a proposé. J'ai réfléchi. La liste des contre était très, très, très longue. La liste des pour, il y avait une phrase : c'est mon métier ".
Effectivement, on peut comprendre que la liste des négations soit longue. Fallait-il pour cela compromettre sa carrière pour juste une phrase du côté des " pour "... difficile à dire. Vincent Bolloré voulait Maïtena Biraben. Difficile de dire non lorsque le patron le déclare dans toute la presse. Que serait-elle devenue si elle avait refusé ? Depuis lors, les audiences sont très décevantes et la journaliste se fait massacrer sans retenue par les critiques médias.
Ce déferlement de critiques devient exotique. Moi je fais mon métier. C'est une chance de faire cette émission. C'est une aventure extraordinaire ! On va aller le plus loin possible. On n'est pas satisfaits des audiences. Elles devraient être bien plus hautes. Elles vont le devenir. Tout va bien les gars ! TOUT VA BIEN !
Tout ne va peut-être pas si bien... Fabrice Arfi, journaliste de Mediapart et co-auteur de Informer n'est pas un délit (Ed. Calmann-Lévy)... dans lequel il évoque Vincent Bolloré, ne sera pas invité au Grand Journal. Voici ce qu'il déclare dans Télérama :
Ils m'ont même demandé de participer au numéro zéro de la nouvelle formule , le vendredi 4 septembre. Mais quelques heures avant, on m'appelle pour annuler, tout en confirmant notre venue pour la sortie du livre, le 30 septembre. La semaine suivante, notre éditeur reçoit un coup de fil de la rédaction en chef de l'émission pour dire que, finalement, rien ne sera fait sur le livre.
Et voici la réponse de Maïtena Biraben :
La programmation du 'Grand Journal' est faite par les programmateurs du 'Grand Journal'. Elle n'est pas faite par Vincent Bolloré ni par Fabrice Arfi. Fabrice Arfi sera invité un jour au 'Grand Journal' et il viendra. Il peut dire qu'il a été déprogrammé. C'est faux ! C'est juste simplement faux !
Or, à de nombreuses reprises, la presse française a fait état de pression de la part de Vincent Bolloré sur le contenu des programmes de Canal +. On se souvient d'Olivier Galzi, journaliste sur iTELE, qui avait refusé de présenter à l'antenne le " Marianne " avec Bolloré en cover. On se souvient également de la suppression pure et simple de la diffusion d'un reportage critique sur le Crédit Mutuel, intitulé Evasion fiscale, une affaire française en mai 2015. On se souvient d'un sketch de Bertrand Chameroy (TPMP) qui avait déplu à Bolloré. On se souvient de l'éviction de Charline Vanhoenacker à la future émission Antoine sans fiche. Pourtant la période est à l'apaisement. Frédéric Beigbeder sera bel et bien à la présentation du Cercle. Retour prévu le vendredi 16 octobre 2015 à 22h20. Déprogrammé en septembre dernier, le documentaire Hollande-Sarkozy : la guerre secrète sera bel et bien diffusé sur Canal + le lundi 26 octobre 2015 dans le cadre du magazine Spécial investigation.
Des bruits de couloir prédisent que Le Grand Journal fermerait définitivement ses portes fin d'année... On verra. D'ici-là, c'est Touche pas à mon poste qui est venu à la rescousse de Maïtena Biraben et du Grand Journal hier soir. Gilles Verdez s'est énervé :
France Inter, c'est le service public mais, en ce moment, France Inter prend le public en otage pour éditorialiser et se taper 'Le Grand Journal' et ça, c'est scandaleux. Il faut que ça cesse !
Cyril Hanouna a (faussement) défendu le service public en déclarant qu'il faisait leur boulot et Jean-Michel Maire en a remis une couche :
Le problème, c'est que sa chronique n'est pas humoristique. On l'avait recrutée comme le talent humoristique qui monte en Belgique. Moi, je n'ai pas souri une fois à ses chroniques. Franchement, je ne sais pas où elle est drôle.
Entre-temps, on vous donne quelques nouvelles des cadres ayant sauté cet été !? Thierry Thuillier aura tenu 3 mois. Parti de France Télévisions en juin pour rejoindre le groupe en tant que directeur des sports, il fut évincé du poste à la rentrée et aurait trouvé un terrain d'entente pour mettre fin définitivement à sa collaboration mais pour aller où ? On ne sait trop ! Ara Aprikian, l'ancien patron du pôle gratuit de Canal +, a plus de chance : il vient de trouver un nouvel emploi de conseiller au sein de TF1.