Charente-Maritime : déviation de Marans, même Bussereau est d'accord
Publié le 03 octobre 2015 par Blanchemanche
#déviationdeMarans
Publié le 03/10/2015 par Thomas Brosset
Dominique Bussereau a annoncé vendredi que le Département engagerait la construction de la déviation. Historique !
Robert Arcouët serre la main de Dominique Bussereau sous le regard de Thierry Belhadj.© PHOTO X. L.D
ire qu'il y avait comme un accent d'amertume dans la voix du président du Département, hier à Marans, relève de l'euphémisme. Certes, son timbre était couvert d'un voile de rhume tenace. Mais Dominique Bussereau avait d'autres raisons de ne pas se réjouir de l'annonce qu'il allait faire. Cela fait trois mois qu'il rumine l'abandon de l'autoroute qu'il mettait en balance avec la déviation de Marans. Et les Marandais, eux, attendent ce contournement depuis près de quarante ans.« Le Département va engager la construction de la déviation de Marans. C'est acté », a-t-il donc annoncé solennellement au Conseil municipal et aux nombreux Marandais venus assister à la réunion. Il aurait pu ajouter de « guerre lasse » tant il avait freiné des quatre fers sur ce dossier.
« D'un niveau familial »
Et de revenir tout de même sur le dossier de l'A 831 officiellement abandonné depuis début juillet. « Je suis furieux. La parole de l'État n'a pas été tenue. Je ne suis pas sûr que Manuel Valls ait été très heureux de nous annoncer que faute d'autoroute, nous ferons une déviation, mais la décision est venue d'un niveau familial plus élevé ». L'alternative, c'est donc le contournement court par l'est de Marans « priorité absolue », le développement économique du sud-Vendée, celui du Pays rochelais avec son grand port et donc la rocade de La Rochelle. « Il faudra une virgule entre l'est de La Rochelle et la RN 137 vers Rochefort pour le trafic qui n'a rien à faire sur la rocade », précise le patron du Département. Et le schéma global devra s'appuyer sur la voirie existante.
Sur le même sujet : Charente-Maritime : Manuel Valls s’engage pour Marans« À la louche, ça va coûter 500 millions d'euros. En espérant que les opposants à l'autoroute ne deviennent pas des opposants à la déviation. Le risque existe. Entre les lucioles, les rats des champs, les petites bêtes, il faut se méfier des écolos et espérer que le ministère de l'écologie sera notre allié », ajoute avec acidité l'ancien ministre des Transports.
« Enfin s'épanouir »
« Une belle journée pour nous, une belle journée pour Marans. C'est le début de ce contournement que nous attendons depuis si longtemps. Marans va enfin pouvoir s'épanouir », a aussitôt réagi le maire Thierry Belhadj.« Une vraie émotion. Maintenant, il va falloir y croire. Mais je vous rappelle Monsieur le président que quand Jean-Pierre Raffarin était président de la Région, il avait décidé d'engager 35 % du budget de la déviation. Le Département n'avait pas voulu suivre. Mais faisons table rase du passé », a ajouté ironique Michel Maitrehut, conseiller municipal et inlassable militant du contournement.Tout comme Robert Arcouët qui demanda pourquoi Mme Royal mettrait des bâtons dans les roues d'un projet qu'elle a appelé de tous ces vœux.
http://www.sudouest.fr/2015/10/03/la-deviation-de-guerre-lasse-2143190-1391.php