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Ce bateau va révolutionner les missions océanographiques

Publié le 04 octobre 2015 par Blanchemanche
#EspritdeVélox #autonomieénergétique
Publié le 04-10-2015 

“Esprit de Vélox” est un projet de navire zéro-émission qui devra être mis à l'eau en 2019. Véritable révolution technologique conçue pour être évolutive, il sera exploité pour la recherche scientifique en mer.


Le dessin du bateau n'est pas encore définitif et reste encore confidentiel. Voici une ébauche de la coque qui reprend le concept de SWATH éprouvé sur des bateaux à moteur. Esprit de VeloxLe dessin du bateau n'est pas encore définitif et reste encore confidentiel. Voici une ébauche de la coque qui reprend le concept de SWATH éprouvé sur des bateaux à moteur. Esprit de Velox
DRONE. Ce pourrait être une sorte de Solar Impulse des mers, un bateau en rupture avec tout ce que connaissent les marins aujourd’hui ! Esprit de Velox, partiellement dévoilé ce mercredi 30 octobre à Paris, est un projet de navire “zéro-CO2”, c’est à dire qui pousse à son paroxysme le respect de l’environnement en ne produisant aucune pollution.  “Il a été imaginé pour naviguer en autonomie totale pendant 100 jours. Cette autonomie n’est pas contrainte par des questions énergétiques, mais par la nécessité de ravitailler les hommes.” explique Francois Frey, ingénieur des Arts et Métiers et porteur du projet. Destiné notamment aux missions scientifiques et technologiques sur toutes les mers du globe, il se doit d’être particulièrement robuste et marin, capable d’affronter les conditions les plus sévères. Il pourra accueillir 38 personnes et leur matériel, mais aussi un drone d’une tonne pour des opérations d’observation voire des livraisons de matériel entre le bateau et la terre.SWATH. Le dessin, qui n’est pas encore finalisé, repose sur un concept de voilier multicoque de 50 mètres de long sur 18 mètres de large pour environ 40 mètres de haut. Il s’appuie sur deux “flotteurs”, sortes de longues torpilles complètement immergées, qui doivent lui assurer une grande stabilité. “Cette configuration appelé SWATH permet de réduire les interactions entre la mer et la coque”, précise François Frey. Elle a déjà fait ses preuves sur de gros navires à moteur, rompus aux conditions extrêmes, mais n’a encore jamais été testé sur un voilier  (VIDEO : Comparaison de la tenue en mer entre une coque classique et une coque SWATH)Quant à la propulsion, elle sera assurée par à peu prêt tout ce qu’il est possible d’imaginer en matière d’énergie renouvelable. Bien sûr, en premier lieu, ce sera le vent qui animera le bateau. Mais ces voiles — en fait deux ailes rigides de 400 m² — seront recouvertes de panneaux photovoltaïques pour collecter au mieux l’énergie solaire. Le photovoltaïsme sera aussi présent sur le pont et même sur les vitres. Ces dispositions multiples permettront d'exploiter au mieux le soleil à toute heure de la journée et sous toutes les latitudes.HYDROGÈNE. Des éoliennes seront aussi intégrées dans la coque pour récupérer l’énergie du vent apparent produit par l’avancement du bateau. Les ingénieurs réfléchissent aussi à l’intégration d’hydroliennes qui collecteraient l’énergie du flux d’eau sur la coque. Un système houlomoteur (qui utilise la houle) devrait également être embarqué afin d’exploiter les mouvements du bateau. Enfin, une pile à combustible, qui ne rejette que de l’eau, alimentera un moteur électrique. Cette pile fonctionnera à l’hydrogène dont la source pourra varier en fonction des avancées technologiques, avec pour objectif de minimiser au maximum l’émission de gaz à effet de serre lors de sa production. L’hydrogène utilisé aujourd’hui dans les piles à combustible est essentiellement produit à partir de ressources fossiles (hydrocarbures) via un processus polluant. Et s'il existe des technologies  qui n’émettent pas de gaz à effet de serre (électrolyse, bioréacteur, etc), elles  ne sont pas encore suffisamment développées pour concurrencer la production actuelle d’hydrogène. L’équipe d’Esprit de Veloxcompte donc sur le développement de ces technologies dans les prochaines années pour qu’un maximum d’hydrogène puisse être produit à bord. Le bateau sera donc évolutif. Sa construction devrait démarrer en 2017 pour une mise à l’eau et des essais dès 2018 et une première mission en 2019.http://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/20151001.OBS6867/ce-bateau-va-revolutionner-les-missions-oceanographiques.html

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