Magazine Humeur

idées courtes #15

Publié le 04 octobre 2015 par 49leon49

Peindre aujourd’hui est un acte de résistance.
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Envisager des possibles dans un simple regard.
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Peintre de chevalet pour l’huile, peintre de tapis pour l’encre.
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Le clavier aura raison du cal de l’écrivain.  *
Sur mes doigts de peintre, le jaune de la nicotine a été très tôt remplacé par le noir de l’encre.
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Nous n’irons pas plus loin que nos souvenirs.
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Je résiste comme je peux peu.
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Un ove et une ocre : la grammaire de l’art est bien délicate.
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“Les Amis des arts”, association locale de la petite ville touristique de province, ouvre comme chaque année son exposition d’été. S’ils l’étaient vraiment, ils en interdiraient l’entrée.
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Sur la plaque de zinc, je grave mon cas.
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Qu’est-ce qu’un homme seul ? Un pléonasme.
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Pour copier le dessin d’un autre, veiller à utiliser une mine anti-personnel.
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Quand un solitaire meurt, que reste-t-il ?
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Aussitôt dit, plus tard fait, le temps d’y réfléchir.
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Il est parfaitement logique que les vendeurs de voitures soient vêtus comme les employés des pompes funèbres.
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Je ne supporte pas les mouvements de masses. Sauf lorsqu’elles se dirigent vers mon exposition.
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De la mauvaise peinture, on en ressort indemne.
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Le titre de livre le plus absurde : “j’apprends à lire”.
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Refaire sa vie suppose qu’elle a été défaite.
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J’expose peu, sans doute parce que je résiste beaucoup. Ou parce que je parle trop. Ou trop fort. En réalité, on m’expose peu.
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On parle toujours de la démarche d’un peintre. Jamais de ses démarchages.
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Publier, exposer, etc. : se décharger pour que les autres s’en chargent.
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Un de mes souhaits les plus ardents, lorsque je monte une exposition :  que les visiteurs entrent dans la salle et n’en sortent plus jamais.
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De la peinture sans prétention ? de la foutaise.
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Compliment à une femme : avec vos yeux magnifiques, vous devriez peindre.(J’attendrais votre autoportrait avec impatience.)
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Je mets tous mes espoirs dans l’échec de la peinture.
(Ainsi, je pourrai avancer.)
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Se déplacer en terrain connu pour ne pas se déranger.
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Je ne sais pas m’ennuyer, on ne m’a jamais appris.
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La plasticité d’une œuvre, et sans doute sa qualité, résident dans sa faculté d’être ouverte aux émotions les plus contradictoires.
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Les vides, dans la peinture, attendent toutes nos suggestions.
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Une peinture  nous regarde autant que nous la regardons.
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Je suis de ceux qui écoutent la mer non dans le creux d’une coquillage mais dans le plein d’un galet. En prime, j’y entends le ciel.
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Certains tentent de comprendre et d’interpréter mes toiles en convoquant Freud. Pardon, mais ma peinture n’est pas un rêve.Et il n’y a rien à comprendre.
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Ma peinture, c’est mon envergure.
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La peinture me permet de me taire.
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