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Critiques Séries : Doctor Who. Saison 9. Episode 3.

Publié le 05 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Doctor Who (2005) // Saison 9. Episode 3. Under the Lake.


Doctor Who est en danger. Les audiences de la série sont assez catastrophiques et beaucoup prédisent une fin prématurée pour la série si les audiences ne remontent pas. Je vois mal Doctor Who s’arrêter mais peut-être faire une pause d’une bonne année afin de créer l’envie chez les fans de la série de retrouver leur héros. Pourtant, dans sa façon de nous offrir une relecture Doctor Who-esque de 20 000 lieues sur les mers, la série conserve son attrait pour la nouveauté dans une saison qui se veut différente des autres. Ce n’est pas le meilleur épisode de Doctor Who mais ce que j’ai adoré dans cet épisode c’est la façon dont il exploite le genre du huis clos. Cela permet forcément d’apporter son lot de surprises, de tension, de drames. C’est quelque chose que la série maîtrise la plupart du temps et ici, c’est assez efficace. Toby Whitehouse signe ici un épisode trépidant sans qu’il n’ait le besoin de complexifier de trop les choses. L’une des choses les plus intéressantes dans cette saison et accessoirement avec Twelve c’est la fascination de ce dernier pour la mort. Cela a quelque chose de très différent par rapport aux autres Docteurs, plus centré sur l’avenir, plus lumineux. Celui-ci est presque dépressif et sa façon d’entreprendre est justement brillante pour ça. Alors que nos deux personnages préféré, Twelve et Clara se retrouvent dans une base immergée dans un lac, les choses ne pouvaient que permettre de poser encore de nouvelles questions.

La mythologie de la saison est pour le moment un peu floue, même si le double épisode ayant servi d’entrée en matière est plutôt pas mal. Cet épisode-ci est totalement différent, cherchant plus à faire des liens plutôt qu’à réellement s’intégrer dans l’univers de cette saison. L’univers est certes présent au travers des thématiques exploitées mais c’est plutôt pas mal de vouloir faire un mélange aussi savoureux de choses qui réussissent généralement à Doctor Who. On retrouve alors pas mal de choses que l’on a déjà vu précédemment dans la série et ces références sont les bienvenues même si ce n’est pas toujours aussi réussi que l’on aurait probablement pu l’attendre. L’intrigue en elle-même fonctionne assez bien, aidée par le sentiment de cloisonnement, de huis clos qui appuie forcément le propos. Il y a quelques moments où la série erre un peu plus, ce qui est là aussi dommage mais cela ne veut pas pour autant dire que l’alchimie entre les personnages n’est pas présente. C’est aussi l’un des points forts que Doctor Who a réussi à créer depuis l’an dernier. L’alchimie entre Peter Capaldi et Jenna Coleman est assez unique en son genre, très loin de ce que Doctor Who avait tenté de faire entre Jenna Coleman et Matt Smith il y a quelques années lors de la saison 7 (et c’était d’ailleurs complètement raté tant Jenna Coleman avait réussi à voler la vedette au héros).

Si au fond cet épisode n’est probablement pas là pour nous surprendre, il n’en reste pas moins une excellente idée. Il y a de très bonnes scènes, notamment au début de l’épisode quand Doctor Who tente de placer l’ambiance et de nous raconter ce qui se passe ici. Le creux de l’épisode est parfois un peu décevant bien entendu mais globalement, ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. Les personnages viennent alors avec leurs propres émotions et de ce point de vue là, c’est une très bonne nouvelle aussi. Peter Capaldi est particulièrement fort dans le registre de l’homme dépressif. Si ce n’est pas toujours explicitement dit, j’aime beaucoup la façon dont la série parvient à le mettre en évidence. J’ai bien conscience du fait que Doctor Who n’offre pas un épisode à la hauteur du double épisode introductif de la saison mais c’est une façon intelligente de revenir à la formule de la semaine qui va animer une bonne partie de la saison avant de revenir sur la mythologie de celle-ci probablement assez rapidement dans quelques temps. C’est aussi un épisode qui explore une idée sous l’eau, qui change encore une fois de tout un tas d’autres univers en huis clos que la série a déjà utilisé auparavant (notamment l’espace, des planètes bizarres, des sous-terrains, l’intérieur du TARDIS, des vaisseaux, etc.). Là on sort donc encore un peu du lot et ce n’est pas plus mal.

Note : 6.5/10. En bref, pas toujours solide mais l’épisode fonctionne malgré tout grâce au casting et à l’ambiance de huis clos plutôt bien gérée dans un univers aquatique presque unique.


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