Uber attaque le partage de voiture. Il rencontre un problème algorithmique qui m'aurait plu dans ma jeunesse : optimiser le parcours de la voiture pour maximiser son remplissage. Ce qui est difficile, j'imagine : non seulement il faut tenir compte des distances, mais aussi du trafic, qui change sans cesse. Mais, cela ne va-t-il pas décourager le candidat au partage, contraint au détour ? Pourquoi être aussi compliqué ?, me suis-je demandé. Simplement pour payer les services d'Uber ! (Article du FT.)
Curieuse histoire. Uber semble avoir autant de stratégie qu'une mouche contre une vitre. Il attaque tous azimuts. Et surtout, il n'a pas l'initiative. C'est d'ailleurs ce qui caractérise tous les spécialistes du numérique. Ils sont plus méchants que subtiles. Seconde question : que va devenir le marché de la voiture ? L'article cite un esprit supérieur du MIT. Il explique que les voitures ne sont utilisées qu'à 5%. Donc on peut en réduire le nombre par 20... Quelqu'un de moins intelligent aurait peut-être dit que la voiture a d'autres usages que ceux envisagés par le MIT : la disponibilité a un prix, de même que le prestige de la possession. Sinon pourquoi acheter des BMW ? En outre, il se peut que ce soit ceux qui ne peuvent pas se payer de voiture qui partagent. Et si c'était la pauvreté qui faisait la fortune d'Uber ? En tout cas, cela semble signaler qu'il y a des bouleversements à attendre dans le domaine des transports. Et qu'ils sont, qui sait ?, plus le fait de mouvements sociaux que technologiques.