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Sciences humaines : une alternative aux cours politisés de l’enseignement public

Publié le 07 octobre 2015 par Lecriducontribuable

Enquêtes du contribuable EcoleTribune extraite du nouveau numéro des Enquêtes du contribuable «École : nos enfants en péril» (octobre/novembre 2015). En kiosque. Disponible également sur notre boutique en ligne.

Sur le site internet de l’Institut Coppet, le ton est donné : « Nul ne peut nier l’évidence : l’enseignement public est dominé par les idéologues ». Pourtant, les IUFM ont été supprimés en 2014. Sauf que… rien n’a changé dans les faits. En effet, il s’agit d’un simple changement d’étiquette. Les IUFM – pour Instituts universitaires de formation des maîtres – sont devenus les ESPE pour Écoles supérieures du professorat et de l’éducation. Les méthodes pédagogistes y sont restées les mêmes. Et lire, écrire, compter, réfléchir ne sont plus des priorités pour les pédagogues des ESPE.

Avant l’été, vous avez pu suivre la réforme de l’Éducation nationale par la ministre Vallaud-Belkacem. L’excellence y est bannie au nom de l’égalitarisme. Certaines matières font aujourd’hui partie de l’histoire ancienne, tels que le latin ou le grec ancien. L’université n’est pas épargnée. L’enseignement des sciences humaines est sous le contrôle de la gauche – et parfois même de l’extrême-gauche. Les cours d’économie se conforment au mieux au keynésianisme – dont les théories sont à l’origine de la crise économique de 2008 –, voire au marxisme poussiéreux. Mais l’économie n’est pas la seule science accaparée par les idéologues.

L’enseignement du droit subit les mêmes pressions. La tradition juridique française consiste à protéger le faible contre le fort – et notamment l’individu contre les actions de l’État. Le pouvoir de coercition de l’État empêche de le placer au même niveau qu’un particulier. De là, est né le droit administratif. Sous l’impulsion d’idéaux politiques, le Conseil d’État est devenu une chambre d’enregistrement de règlements publics toujours plus nombreux.

L’enseignement de la philosophie n’est pas en reste. Il est marqué par un double héritage : celui de Rousseau – seul le politique peut réguler la société – et celui du positivisme. Selon cette conception, le vrai et le bien ne sont pas des réalités objectives, mais de pures constructions historiques et culturelles.

Enfin, l’enseignement des sciences sociales est imprégné d’un paradigme holiste contestable. Bourdieu, sociologue contesté hors de nos frontières, règne en maître. Selon lui, les phénomènes sociaux sont déterminés par la structure sociale, sans jamais prendre en compte les valeurs personnelles et la rationalité de chaque individu. Si tous ces enseignements sont verrouillés, que faire alors ?

Miège université libre
Voilà que les nouvelles technologies viennent à notre secours. Elles permettent de diffuser les savoirs au-delà du cercle restreint universitaire. Hier, l’université était un lieu central du savoir. Cette situation va changer dans les prochaines années. Prenez par exemple l’université américaine Georgia Tech. Elle propose maintenant son master en programmation informatique par internet. Outre que l’étudiant s’organise comme il le souhaite, ce cours coûte moins cher à produire – et est donc moins coûteux pour l’étudiant. Ainsi, son master en informatique au format MOOC ne coûte que 7000 $ en ligne contre plus de 40 000 $ au sein de l’université.

Et dans notre pays ? La réaction est plus timorée. Des professeurs d’universités se réunissent en un collectif visant à décrédibiliser les MOOC en France. Côté auditeurs, il y a pourtant de l’intérêt ; en témoignent les 56 000 auditeurs de la première session du MOOC français du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) « Du manager au leader ». Devant cet engouement, il y a donc une carte à jouer : « L’École de la Liberté ».

Puisqu’il est difficile d’enseigner librement les humanités traditionnelles au sein de l’université française, nous pouvons utiliser la technologie MOOC, qui permet de toucher davantage de monde. Aucune université française ne peut mobiliser 56 000 étudiants sur un cours. En cela, « l’Ecole de la Liberté » s’inscrit dans la lignée de l’économiste Friedrich Hayek (Prix Nobel d’économie 1974) qui appelait de ses vœux à l’éducation d’une armée de défenseurs de la liberté.

Les auditeurs suivront les cours en vidéo ; ils pourront interroger et débattre avec leurs professeurs sur un forum privé ; ils rendront régulièrement des travaux dirigés, et en fin de cycle, passeront des examens. Exactement comme au sein d’une université – mais en ligne.

Et les professeurs ? Des enseignants aguerris, tels que Pascal Salin (Dauphine), Gabriel Gimenez-Roche (ESC Troyes), Emmanuel Martin (directeur de l’IESE), Serge Schweitzer (Aix-Marseille), Pierre Schweitzer (ICES), Aurélien Portuèse (ancien maître de conférences à l’université de Westminster et Sciences Po Paris), Jean-Philippe Feldman (Sciences Po Paris), Corentin de Salle (Université Libre de Bruxelles), Marian Eabrasu (ESC Troyes), François Facchini (Sorbonne), Damien Theillier, Benoît Malbranque et Loïc Floury (ICES).

Damien Theillier, professeur de philosophie, président de l’Institut Coppet

Pour en savoir plus et soutenir le projet : www.institutcoppet.org/ecole-liberte


Enquêtes du contribuable Ecole
Nouveau numéro !«École : nos enfants en péril»Les Enquêtes du contribuable #13 d’octobre/novembre 2015 – 5,50 € (port compris)€. En kiosque. Vous pouvez commander en ligne ce numéro. 

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