Parc naturel marin des Pertuis charentais et de l'estuaire de la Gironde : débats houleux à l'horizon
Publié le 08 octobre 2015 par Blanchemanche
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Publié le 07/10/2015 par Philippe BarouxDes débats houleux sont prévisibles au conseil de gestion du nouveau parc. Donner de la voix ou trouver la voie d’un dialogue constructif ?
Les représentants des associations et professions maritimes trouveront-ils la voie du dialogue ?© XAVIER LÉOTYJeudi dernier, lors du deuxième conseil de gestion du Parc naturel marin estuaire de la Gironde-pertuis charentais, le départ de Jean-Louis Léonard avant la fin de la séance était remarqué. Le maire de Châtelaillon et représentant de la Communauté d'agglomération de La Rochelle au sein de cette instance venait d'échouer dans sa tentative d'être élu membre du bureau. Deux mois après l'échec de l'élection à la présidence du parc.« Il est sûr que c'est un endroit où je ne passerai pas beaucoup de temps. Je ne pense pas que ce soit là qu'il y aura la révolution », critique Jean-Louis Léonard. Amertume nourrie des regrets de la défaite ? « J'ai fait le job en me présentant ; j'étais en service commandé pour représenter la Communauté d'agglomération. »
L'instruction des dossiers
Ce point de vue colle-t-il à l'état d'esprit qui anime les 70 autres membres du conseil ? Les représentants de la pêche, peu amènes en compliments depuis les premières heures de la procédure de création du parc, se gardent d'ouvrir la boîte de Pandore. Nicolas Dubois, le directeur du port de la Cotinière, apprécie d'ailleurs le caractère « consensuel » de la démarche du président du parc, dans la conduite des débats. « Il laisse la parole à tous, c'est la philosophie du parc. » Mais Nicolas Dubois s'attend toutefois à « devoir s'armer de patience ». Notamment dans le face-à-face avec les associations de défense de l'environnement qu'il pressent. « Les professionnels sont très pris, mais ils devront s'organiser pour être présents aux réunions et se faire entendre. Même s'il s'agit au final d'arrondir les positions. »Vice-président du parc où il siège en tant que représentant de la Ligue pour la protection des oiseaux, Dominique Chevillon trace la ligne des protecteurs de l'environnement : « Nous serons constructifs, tant dans l'instruction des dossiers, que dans nos décisions. »De la capacité des uns à se rapprocher des autres, et inversement, dépendra sûrement, une fois dépassé le temps de rodage de cette nouvelle institution, la qualité du travail accompli. Pour Jean Prou (personnalité qualifiée reconnue pour sa connaissance scientifique de l'environnement conchylicole), « la bagarre est inévitable ». Mais l'Agence des aires marines protégées tient, selon lui, la clé du succès dans la préparation des dossiers qui seront soumis au conseil pour avis. « Il faut espérer qu'ils seront assez documentés, pour que tout le monde s'y retrouve. Si, en revanche, cette instruction est trop partisane, les membres du conseil ressortiront les vieux démons et les oppositions seront frontales. J'attends de voir ce que sera ce travail de l'agence. »
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