Bonjour tout le monde!
Je profite de quelques heures de tranquillité pour revenir au blog et à sa vocation première, celle de vous parler de films. Il faut dire qu’en ce moment, il y a pas mal de bons spécimens qui vont sortir (ou sont sortis), donc je m’en donne à cœur joie!
Le dernier sur la liste étant donc le dernier-né de Monsieur Ridley Scott, vous savez, ce réalisateur avec qui j’ai une relation conflictuelle… Ce réalisateur qui a dirigé le très bon (mais très long) Gladiator; mais qui a aussi pondu la bouse qu’était Robin Hood en 2010…
Mais franchement? Bonne surprise. ;)
Pas de spoilers!
Mark Watney fait partie d’une équipe de scientifiques en mission sur Mars. Alors que le groupe doit évacuer la planète en urgence, Mark est pris dans une tempête et est laissé pour mort par ses compagnons. Sa nouvelle mission: trouver comment survivre quatre ans sur une planète hostile avec seulement trois mois de provisions…
J’étais assez dubitative lorsque j’ai vu pour la première fois la bande-annonce de The Martian. Certes ça présentait extrêmement bien, mais le pitch ressemblait beaucoup trop à un mix entre Gravity (que je veux donc boycotter jusqu’à la fin de mes jours) et Seul au monde avec Tom Hanks.
Je ne voulais pas de pâle copie, ni de copie tout court.
Et pourtant, de fil en aiguille et surtout parce que Graham Norton m’y a poussé, je me suis dit que ça pouvait être un bon film.
Pour une fois, je ne m’étais pas trompée.
The Martian prend le parti de ne pas être aussi oppressant que la situation aurait pu le demander. Au lieu de se baser uniquement sur le personnage de Mark et ignorer la vie sur Terre et ce que sa survie miraculeuse provoque, Scott décide justement de jouer en allers-retours. Alors okay, parfois, ça enlève aussi un peu de la « magie » de l’isolement, mais ne nous plaignons pas trop.
En fait, ce qui est sa plus grande qualité est aussi son plus grand défaut. En ne s’appuyant que trop peu sur l’effet d’isolement que son héros pourrait ressentir, Môssieur Ridley en fait presque une parodie.
En fait, ce qui sauve l’entièreté de ce film et l’élève bien plus haut qu’il n’aurait pu l’être, c’est le casting, sans aucune fausse note.
Matt Damon est l’une des personnes sur cette planète que je crois fondamentalement bonnes. C’est un bon gars, ça se voit, et j’adore le voir jouer. C’est en regardant son interview chez Graham que je me suis convaincue à voir le film. Bien joué Matty!
Jessica Chastain, elle, incarne le Commandant Lewis, rongée par la culpabilité d’avoir laissé derrière elle un compagnon de route, un ami. Je n’ai pas beaucoup vu de films avec elle et j’avoue que ça me conforte dans l’idée de voir Crimson Peak. ;)
Parmi les autres membres de l’équipe, on retrouve le toujours parfait en comic relief Michael Peña; Kate Mara; et un guilty pleasure total en la personne de Sebastian Stan, sur lequel j’ai donc bavé deux barriques. Sa-lo-perie.
Sur Terre, nous avons droit au très stoïque Jeff Daniels qui pour le coup pourrait très bien être le directeur de la Nasa; Kristen Wiig qui enfile bien des chaussettes plus sérieuses que celles auxquelles elle nous a habitués; Chiwetel Ejiofor qui est sérieusement très doué; et l’inénarrable Sean Bean.
Sean qui nous offre la private joke la plus savoureuse de ces dernières années. Rien que pour ça il mérite une nomination aux Oscars. ;)
(Et en plus Sean Bean eh ben il est choupi quand il porte des pulls à carreaux avec la chemise cravate en-dessous: un parfait anglish.)
Bref, The Martian a des défauts, il en a même beaucoup, mais il se rattrape par la qualité impeccable du jeu de ses interprètes, et par la qualité des effets spéciaux. On s’y croit totalement.
(Et vous apprécierez je pense le jeu des ellipses qui font réfléchir le cerveau et beaucoup rire par moments.)
Note: 8/10 (scénario: 6/10 (on est quand même dans le cliché, les enfants) – jeu: 10/10 – BO: 7/10 (Harry Gregson-Williams, toujours aussi bon) – effets spéciaux: 9/10)