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Critiques Séries : American Horror Story : Hotel. Saison 5. Episode 1.

Publié le 08 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

American Horror Story : Hotel // Saison 5. Episode 1. Checking In.


Après avoir errée pendant deux années entre les sorcières et le cirque, American Horror Story revient à quelque chose de beaucoup plus intéressante grâce à l’univers d’un hôtel des horreurs. Avec le départ de Jessica Lange (qui veut se consacrer à d’autres choses), la série se devait de se renouveler. C’est là que Lady Gaga est apparue. Ryan Murphy a spécialement créé un personnage pour l’artiste qui a toujours eu ce côté glamour que American Horror Story veut apporter cette année. Sans compter que l’esprit de Lady Gaga et de Ryan Murphy semble plus ou moins se ressembler. Les deux ont un goût prononcé pour les excentricités et cela fonctionne particulièrement bien ici. Je ne serais par surpris que Lady Gaga ait donné des conseils sur ses tenues, sur la façon dont son personnage évolue, etc. car elle est tellement pleine d’idées et de ressources que l’on retrouve Lady Gaga dans American Horror Story et pas vraiment Stefani Germanotta, celle que l’actrice est dans la vraie vie. Au delà de tout ça, l’univers de l’hôtel est parfait pour sortir American Horror Story de ces décors qui semblaient plus ou moins l’enfermer dans un univers particulier.

On peut déjà imaginer les références à Shining, Chambre 1408 (tant le remake que la version de 2007), La cité des Morts, Psychose, Motel et potentiellement Hostel aussi par la même occasion. Il y a énormément de films se déroulant dans des hôtels et je trouve qu’étrangement, cette série ne ressemble pas vraiment au American Horror Story que l’on avait pour habitude de voir. Certes, il y a des références intéressantes qui restent, notamment dans la mise en scène mais au delà de tout ça, cette saison ne ressemble à aucune autre saison. Peut-être aussi car le casting s’est véritablement renouvelé. Kathy Bates a quelque chose de plus intéressant à jouer ici dans le rôle de la réceptionniste que dans les deux saisons précédentes où Ryan Murphy donnait l’impression de se moquer de l’actrice et de son talent. Sarah Paulson est un peu en retrait tout cela pour permettre d’introduire au mieux les personnages de Lady Gaga, de Wes Bentley (et de Chloe Sévigny par la même occasion) sans parler de Matt Bomer qui s’est trouvé ici un rôle qui lui va comme un gant, de « beau » tueur et buveur de sang.

American Horror Story nous présente aussi le Cortez sous un angle assez fascinant. Les décors sont travaillés, beaucoup plus proche de ce que les deux premières saisons de la série avait pu faire. Le Cortez est plein d’allusions et c’est aussi une façon de mettre en scène des tas de références en tout genre. Notamment avec ces formes géométriques et ce côté années 70 qui n’est pas sans faire de référence à Shining. C’est fun de voir la série autant s’amuser tout au long de ce premier épisode, empilant les cadavres et les surprises, tant au travers des personnages que des histoires. J’aime bien l’apparition de Max Greenfield par exemple dans le rôle d’un homme un peu imbu de lui-même, ou encore l’arrivée de la partie policière. Cela fait un bout de temps que le policier n’a pas fait son apparition dans American Horror Story et c’est utilisé de façon particulièrement brillante. Wes Bentley est parfait sous les traits du Détective John Lowe, directe référence au film noir. La première scène de crime est d’ailleurs parfaite pour rappeler un côté Lynch-ien, De Palmas-esque. Je suis certain que John est pile poil le genre de personnages que j’ai envie de voir dans les futurs épisodes de la série. En renouvellant son casting et en apportant de nouvelles têtes (même si l’on avait déjà vu certaines auparavant dans de brèves apparitions dans la série) permet de renouveler le genre efficacement.

L’histoire de la fille de Lowe par exemple est pile poil le genre de choses qui aide American Horror Story à donner de la personnalité à l’histoire et de la profondeur aux personnages. La chambre 64 c’est probablement une directe référence à la chambre 1408. Musicalement, Ryan Murphy démontre une nouvelle fois son bon goût, de « Downtown » de Petula Clark à « Hotel California » des Eagles en passant par « The Eternal » de Joy Division. Les efforts faits pour développer un peu plus l’univers de American Horror Story fonctionnent. Les références seront probablement un peu plus frappantes dans les prochains épisodes qui vont s’ouvrir sur du cas de la semaine un peu plus prononcé et j’ai sincèrement hâte de voir la suite. Si j’ai donc été convaincu par cette belle entrée en matière, je reste encore une fois très méfiant. Ce n’est pas la première fois que Ryan Murphy et consorts nous font le coup du bon premier épisode et ensuite une ribambelle d’épisodes foirés. On a déjà vécu ça lors des deux saisons précédentes…

Note : 8/10. En bref, un premier épisode feutré, géométrique et passionnant. La galerie de personnage introduite fonctionne, on en redemande.


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