Le géant de la recherche veut réduire les temps de chargement de pages web sur téléphones et tablettes avec Accelerated Mobile Pages (AMP), sa nouvelle initiative open source.
Actuellement en phase expérimentale, AMP se présente comme un outil destiné aux développeurs de sites web qui analyse le code source et propose des mesures visant à accélérer son temps de chargement lors de visites d’appareils mobiles.
«Nous adorons le Web, mais il n’est pas totalement satisfaisant : les pages se chargent lentement, parfois même de façon chaotique», explique Richard Gingras, directeur de Google News. «Tout ce qui ne se charge pas de façon [quasi] instantanée provoque une dégradation, un déclin de l’engagement.»
Si le projet Accelerated Mobile Pages est louable, Google est loin d’être complètement désintéressée avec cette initiative.
Le phénomène n’a évidemment rien de nouveau. En dévoilant la plateforme Instant Articles en mai dernier, Facebook a rappelé que le temps de chargement d’un article lié sur son réseau social prend en moyenne huit secondes, ce qui représente une éternité aux yeux d’un utilisateur mobile. Cependant, si la nouvelle initiative de Google partage le même objectif (soit d’accélérer le chargement mobile), elle se situe sur un terrain de jeu bien différent.
«Il est question ici du World Wide Web», précise Gingras, en opposition aux applications mobiles qui sont essentiellement des environnements en huis clos.
«C’est une façon de s’assurer que le World Wide Web ne soit pas un World Wide Wait.»
Le fait qu’AMP soit une initiative open source signifie que n’importe quel développeur peut tirer profit du savoir-faire de Google afin d’accélérer ses projets web. Un geste louable de la part de Google, malgré le fait qu’il ne soit pas totalement dépourvu d’intérêt pour l’entreprise, dont les publicités sont essentiellement omniprésentes sur la Toile.
AMP serait déjà appuyé par plus de 50 partenaires composés de divers médias, notamment la BBC, Les Échos, le New York Times, Vanity Fair, Vogue, et le Wall Street Journal.