Discussion avec Hervé Kabla. Tous les deux nous avons choisi de publier numériquement pour un petit groupe de lecteurs. Faire plus grand nous amènerait, avouons-le, à perdre la liberté de notre propos.
Paradoxal ? Internet et le "numérique", on nous disait que c'était la liberté. Et c'est devenu l'Omerta. On ne peut plus faire la fête aujourd'hui comme du temps de sa jeunesse, me disait un expert en SI. Car, le dérèglement est pris en photo, se retrouve sur la place publique, et vous nuit toute votre vie.
J'entends maintenant que l'on regrette la télévision de De Gaulle : elle permettait l'impertinence, et la contradiction, et "la culture" la plus exigeante était accessible à tous... Je me souviens de ma déception lors de l'arrivée des "Radios libres". Je m'attendais à l'inconnu. Or, c'était de la musique commerciale habituelle, en boucle. Avec de la publicité. "Libre" ? Marketing !
Curieux. Tout comme chez Orwell. 1984. Les mots ont le sens inverse de ce qu'ils veulent dire. Autre forme de totalitarisme ?
Et si c'était une bonne nouvelle ? Si nous ne sommes pas libres, nous pouvons le devenir ! Et quel plus beau projet peut-on avoir dans une vie ?