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Enfin un (gentil) libéral jeté en pâture aux (méchants) gauchistes sur un plateau de télé (belle revanche) #CSOJ

Publié le 10 octobre 2015 par Mister Gdec

Captureje ne fais pas partie de ceux qui revendiquent fièrement n’avoir pas de télé. La mienne est en bien piteux état (nul écran plat chez moi, pas les moyens), mais comme je ne me sens nullement obligé de la regarder, elle  me suffit.  Mais hier soir cependant, le programme de CSOJ semblait plutôt alléchant :

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 Mais je vais vous étonner, il se trouve que j’ai un peu de vie sociale, et hier soir, je suis allé voir un spectacle dans une MJC du coin. Il s’agissait d’une série de sketchs de plusieurs humoristes en herbe… Enfin, l’herbe n’était pas toujours très fraîche. Et je suis content car celle pour laquelle j’avais voté a emporté le palmarès du cœur du public. Elle le méritait amplement (ceux qui savent comprendront). Aussi, je n’ai pu regarder CSOJ, malgré mon immense frustration, enfin celle qui m’a surtout accueilli au retour lorsque j’ai réalisé ce que j’avais raté au vu des commentaires enthousiastes de certains sur twitter. Je l’ai donc regardée ce matin en replay. Rage. Agacement. Enervement. Pourquoi faut-il donc subir, contraint et forcé, ces presque deux minutes de pub qu’on ne supporterait pas sur une chaîne de service public ? (Surtout que c’en est une…). ça commence mal. Je ferme le son pour ne pas être emmerdé. Reviens deux minutes après. Grrr… La vidéo s’arrête quand on fait autre chose ? Saloperie de bordel de merde ! Font chier. « Patience et longueur de temps… ». Le thème de départ est celui du conflit d’Air France. Embrayage de Monique sur l’air bien connu (que je partage) de « Qui sème la misère récolte la colère », et de la violence des riches. Il m’est familier, mais mérite de rappeler quelques évidences, comme celle qui consiste à rappeler simplement que l’actuel PDG a déjà licencié 10 000 personnes. Avec celles qui résulteront de ce « dialogue social » (sic) tant réclamé par des hypocrites de haut vol qui n’appellent plus une chatte par son petit nom, on atteint la masse d’une petite ville de province mise au rebut. Mais ça, pour Pujadas, Valls et tous les autres médiacrates et personnalités politiques (plutôt moins que plus) de gauche, ce n’est pas de la violence, et c’est moins pire que d’arracher une chemise sous le coup de la colère. Ces gens là devraient-ils être guillotinés ? Leurs organisations syndicales respectives, si tant est qu’ils en ont une, mises sur la liste des organisations terroristes ? Toujours est-il que Madame Pinçon-Charlot nous informe en outre, comme cela en passant,  qu’une charrette de 5000 futurs remerciés est en réserve dans les cartons de la direction pour après après 2017, histoire de ne pas gêner les candidats (source Le canard enchaîné). Cela n’est qu’un détail bien sûr…. Passons. Le rigolo de petit économiste (Bouzou ? Jamais entendu parler) libéral obligatoire, présent sous ce nom là ou un autre – tant ils sont interchangeables dans leurs discours si convenu – sur tous les plateaux de télé ? Sans intérêt, passons. La philosophe qui énonce des platitudes qui ne sont que des redites en plus maniéré des idées force qu’à déjà exprimées Madame Pinçon-Charlot ? On passe. Ce qu’il s’agit de ne pas dépasser, par contre, c’est cette intervention de Frédéric Viguier (à 15mn45), qui développe un discours sur des points névralgiques de la situation qui, de l’avis de l’un des interlocuteurs, était un condensé du climat social français, et en contient bien des ingrédients plus ou moins explosifs… Tout d’abord, le fait que la violence, en l’espèce, était plus symbolique que réelle : deux mecs dans une foule, sous les caméras de télé, auprès des services de sécurité et des forces de l’ordre, devant témoins, dont, détail ultime qui a été survendu par l’hystérie médiatique, et pas seulement dans notre pays, les chemises ont été déchirées (Voilà : le roi est nu).  Alors qu’une violence bien réelle aurait été de se retrouver dans une impasse déserte, la nuit, face à trois armoires à glace avec une batte de base-ball dans les mains… Ensuite,  entendre cet écrivain, ancien DRH, souligner l’incompétence de Xavier Brosetta (l’un des torse-nu) pour raison d’incompatibilité de valeurs humaines et d’absence de projet d’envergure motivant de la part de la direction, voilà qui m’a bien plu. D’autant plus qu’il y a en effet, de la part d’un DRH quel qu’il soit, beaucoup d’incompétence à se mettre dans ce genre de situations dont on pouvait aisément deviner sans être Madame Irma qu’elle pouvait se révéler explosive. Mais aspirons goulûment la bouffée d’air pur constituée par la hauteur de  pensée et l’analyse plus flamboyante de Michela Marzano, lors du passage qui suit (18mn25). On sort là de toute évidence de la la pauvreté et de la médiocrité intellectuelle ambiante. Elle réagit à la vision techniciste, et déshumanisante coutumière des « gestionnaires de RH », qui consiste à penser les êtres humains en produits de gestion, et de ressources gérables et mesurables selon un tableau de bord pré-établi. « Peut-on parler de l’humain comme d’une « ressource ?… « L’humain n’est pas fait pour être utilisé« . « A partir du moment où on considère que l’humain est une matière comme les autres, on met déjà en place une forme de violence…. Il y aussi  une très forte violence à mettre en concurrence les gens les uns contre les autres « .  Bravo ! Bravo ! Bis répétita ! Une séquence terrifiante vient ensuite, à 32 mn, où l’on voit un ministre indien du travail dire textuellement, après qu’un employeur qui venait d’être lynché (pour de vrai cette fois) au point de perdre la vie, que c »tait « une leçon donnée aux patrons… De Paris en 2015 à New Delhi, deux visions extrêmes, tout aussi impensables. M’est impensable aussi cette vision de la violence extrême faite à cette salariée par des cadres d’Air France qui ont dressé devant elle un mur de verre d’une totale indifférence proprement inhumaine, dans ce passage que nous avons (presque) tous vus. Et notre philosophe de s’interroger, face à l’attitude du gouvernement actuel à propos de ce conflit :  » Là, c’est le problème de la mondialisation, de l’ultra-capitalisation, mais là, elle est où la gauche ? Il est où, François Hollande, qui voulait faire la lutte contre la finance ? »  J’avoue qu’après, j’ai complètement décroché, pour cause de parasitage de mon espace personnel par un bruit envahissant de vrombissement de motos assez incroyable, non loin de chez moi, qui m’empêche de tout entendre correctement… Je vais donc aller voir ce dont il s’agit…  Peut-être prendre des photos intéressantes ? Je vous laisse donc au (re)visionnage de cette émission. En tous cas, ça fait du bien de voir enfin un libéral isolé sur un plateau de télé. Ce n’est pas si courant, loin de là. ça fait plaisir, vraiment. Marre de la pensée convenue. Beaucoup de matière grise, de richesse et de bon sens dans cette émission, loin de ce que l’on entend habituellement de si libéral compatible et politiquement convenu, au PS comme à droite (et extrême droite si affinités…). Merci Monsieur Taddeï, malgré vos erreurs passées…


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