J’ai récemment reçu une jeune demoiselle, toute fraîchement recrutée par nos bureaux de Belgique, pour faire un point sur ses attentes. J’ai accepté cette demande de rendez-vous individuel non pas pour qu’il en ressorte quelque chose (je vous expliquerai pourquoi plus tard) mais par besoin de mieux cerner cette jeunesse parfois déstabilisante au niveau professionnel.
Il faut savoir qu’en Belgique, si vous êtes un(e) jeune diplômé(e) avec un Master en poche et trilingue (français – néerlandais – anglais), dès que vous sortez de l’école, vous avez au moins 5 propositions d’entreprises différentes qui ne rêvent que de vous compter dans leurs effectifs. La mienne ne fait pas exception …
Cette fois-ci, nous avions donc été emballés par une jeune candidate qui avait passé avec succès toutes les étapes de l’entretien d’embauche, faisant même l’unanimité, ce qui est rare. Nous l’avons attendu 6 semaines, le temps qu’elle termine ses études et intègre enfin notre société. Mais voilà qu’au bout de deux jours, la jeune demoiselle a annoncé à son coach que le poste pour lequel elle avait signé (expliqué en long et en large d’ailleurs) était trop difficile pour elle et qu’elle souhaitait voir ce que nous pourrions lui proposer d’autre dans l’entreprise.
Mais oui, bien sûr … un choix à la carte, un peu comme au restaurant !
« J’ai testé l’entrée mais comme elle ne me plaisait pas, j’aimerais savoir ce que vous pourriez me proposer d’autre, parce qu’ici, le client, c’est MOI. «
Mes équipes, patientes, tentent alors de lui suggérer un autre poste, plus cool, moins exigeant. Parce qu’il nous a quand même fallu du temps pour la faire signer, on ne peut pas la laisser partir comme ça …
OK, je prends le point.
Je la rencontre. Elle m’explique toute son histoire, qu’elle aime travailler mais pas trop, qu’elle aime le contact avec les gens mais pas trop, qu’elle veut bien se déplacer en Belgique mais pas trop (la voiture, elle en a une mais n’aime pas l’utiliser !), qu’elle est un peu artiste (elle fait de la photo … moi aussi mais je ne me considère pas comme une artiste!), qu’elle aime bien travailler chez nous (enfin … travailler, c’est un grand mot puisque depuis que son contrat a commencé, elle est improductive …) mais qu’elle hésite encore avec une autre offre (ah bon! tu as signé chez nous, tu as démarré chez nous, mais tu continues à prospecter ailleurs????) … bref, une jeune personne charmante mais … totalement exaspérante.
Elle voulait encore se donner le week-end pour réfléchir au nouveau poste qui lui était proposé, hésitant entre notre « offre » et l’autre. Je lui ai donc conseillé de … ne pas nous choisir, d’aller ailleurs ! Elle en est restée bouche bée. Fin de l’entretien et du contrat. Conclusion : même si l’on croit avoir tout vu, en fait, non, on en découvre encore tous les jours ! Ahhh… la jeunesse !
Sur ce, le look du jour, constitué d’un blazer Zara dont je suis assez satisfaite. J’avais zieuté les vestes chez Isabel Marant Etoile mais, outre le fait que le modèle que je souhaitais n’arrivait pas sur mon esphop préféré (MyTheresa), mettre encore un certain prix dans un blazer ne me motivait pas plus que cela. Là, pour moins de 80 euros, j’ai une veste bien coupée (attention il faut aimer cette forme croisée classique), doublée (alors que beaucoup de vestes IM ne le sont pas…) et assez chaude. Que demander de plus ?
Happy Monday !




Blazer, Zara ; Top, Isabel Marant Etoile ; Jeans, Maje ; Boots, Saint Laurent ; Bag, Chanel
Photos : ©Colineseraconte.com