Par Sarah J Cohen - 13/10/2015 | 1:47
Le lancement de cette privatisation donne la possibilité aux investisseurs, particuliers et salariés de Posteitaliane de se porter acquéreurs des 453 millions d'actions mises en vente par les pouvoirs publics italiens. Une opération qui s'étend jusqu'au 22 octobre prochain. Après quoi, il est prévu l'entrée en Bourse effective de Posteitaliane au cours de la semaine du 26 octobre. A ce propos, l'Exécutif italien envisage de placer jusqu'à 38,2 % du capital de ce groupe. De l'avis de Fabrizio Pagani, responsable de ce dossier auprès du ministère de tutelle, il s'agit d' " une privatisation historique ", a-t-il fait savoir à Milan à l'occasion de la présentation de ce projet aux médias. Et de préciser que les fonds ainsi levés seront consacrés à la réduction de la dette souveraine du pays. Quant au directeur général de Poste Italiane, Francesco Caio, il a dit avoir ressenti, de la part des investisseurs internationaux, de l'intérêt pour l'Italie, Etat considéré comme pouvant tirer profit de la reprise économique et d'un gouvernement qui initie des réformes mieux que d'autres pays. Toutefois, certains ne voient pas que des avantages à cette privatisation. Ainsi, une quinzaine d'employés de Poste Italiane ont protesté lundi devant le siège de Borsa Italiana - lieu de la présentation de l'entrée en Bourse - contre la " vente au rabais " de ce groupe.
Fort de 145 000 salariés, la Poste italienne est le premier employeur du pays. Ce groupe n'est pas actif que dans le courrier mais également dans la logistique, l'e-commerce, la finance, l'assurance et la téléphonie mobile. L'Etat italien est entrain de mettre en œuvre un vaste plan de privatisation : en dehors de Posteitaliane, il entend vendre partiellement Enav, spécialisée dans le contrôle aérien, et FS, active dans les chemins de fer.