Un ardent soleil brûle le tapis jaune de ce désert.
Timidement, le peu d’eau qui avait réussi à se cacher
prend le temps de s’évaporer dans un ciel sec à craquer.
Ce fourneau infernal ne laisse aucune végétation pousser.
Du sable, encore du sable à perte de vue.
Seuls quelques animaux réussissent à survivre.
Recroquevillés sous une épaisse carapace protectrice,
ils vivent solitaires et renfermés sur eux-mêmes.
Dépendant de quelques provisions que tu as amenées
avec toi, tu avances dans le brasier. Interminablement,
pas à pas, le paysage est toujours le même. Du sable
encore du sable. Même tes sueurs t’abandonnent
à toi-même et s’évaporent au fur et à mesure.
Au-delà de cette dune peut-être … Tu rassembles
tes dernières forces pour la gravir. De peine et de misère,
tu atteints enfin le sommet. Une autre déception.
Du sable à l’infini.
Tranquillement, tes réserves d’eau ont baissé.
Ta dernière gourde t’a finalement abandonné.
Seul, dans ce désert de sable, tu continues.
Chaque pas devient de plus en plus lourd, de plus en plus
lent.
Tes dernières forces commencent à vouloir
t’abandonner. Quand elles t’auront toutes abandonné
dans cette enfer, ce sera la fin. Tu feras le délice de
quelques animaux à carapace, seule compensation de cette
triste fin.
Tout à coup, tu ne peux en croire tes yeux.
Tes prières ont été exaucées. À ta gauche tu perçois
le sommet d’un palmier. La source de vie doit
inévitablement être à sa base. Tu changes ta route.
Tu donnes tout ce qu’il te reste pour gravir cette dune.
Tu étais vraiment à la dernière limite de ton épreuve.
Tu as donné tout ce que tu avais et même plus. Il ne te
reste plus d’énergie vitale. Tu t’étends de tout ton long.
Tu regardes ce palmier. Il semble s’évaporer et se perdre
dans ce fourneau. Telle une fausse promesse, ce mirage
s’est éteint, t’abandonnant seul, vidé de tout.
Et pourtant, si tu n’avais pas changé ta route, le
chemin que tu avais trouvé toi-même, dans le fond de ton
coeur, tu aurais trouvé la source de vie juste devant toi,
derrière la dernière dune à traverser.
Dédié à tous ces braves gens, qui face à la traversée
de leur désert, ont préféré changer leur route pour suivre
le mirage de certaines sectes, plutôt que d’écouter
la solution qui se trouvait au fond d’eux-mêmes.
Extrait du livre Après la pluie… Le beau temps.
La suite: Liberté… Un sourire intérieur.
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Liberté… Un sourire intérieur
Un livre de poésie de 128 pages. Liberté politique, liberté journalistique, liberté émotionnelle… Toutes les couleurs de la liberté, individuelle et collective.