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Critiques Séries : Homeland. Saison 5. Episode 2.

Publié le 13 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Homeland // Saison 5. Episode 2. The Tradition of Hospitality.


Situer l’histoire de cette saison d’Homeland sur le sol allemand est une excellente idée et personnellement, je ne m’y attendais pas forcément. Je m’attendais à ce que cela soit neuf, mais peut-être pas à ce que cela soit aussi fort. Petit à petit, Carrie prépare l’arrivée de Düring au camp de réfugiés. Mine de rien, Homeland n’a jamais été aussi proche de la réalité. L’idée d’intégrer les réfugiés dans cette histoire cette année permet de se souvenir de ce qui se passe actuellement avec l’immigration vers l’Europe et notamment l’Allemagne. Chaque année, Homeland aime se renouveler et mettre son héroïne dans de nouvelles intrigues complètement différentes afin d’entretenir l’ambiance inédite qu’il y a autour de son personnage, ne laissait donc pas l’occasion au spectateur de s’ennuyer. Et pourtant, c’était loin d’être gagné au départ. En tout cas, Berlin est un très bon terrain de jeu pour Homeland, permettant de créer des tensions de façon intelligente et surtout discrète petit à petit. Il y a cette aventure autour de la fuite des informations qui n’est pas sans rappeler l’affaire Snowden afin de créer encore et toujours une façon de confronter les pouvoirs en place et de questionner leur autorité. Pourtant, il y a pas mal de choses assez faciles et simplistes dans cet épisode mais justement, c’est aussi ce qui permet rapidement de compliquer un peu le tout et brouiller les pistes par la même occasion.

J’aime beaucoup ce que Homeland fait avec Quinn. La série cherche à jouer la carte des sous entendus, des non-dits, afin de créer une tension encore plus intrigante. On sent que la série cherche à nous montrer à quel point le boulot de Quinn est important et sa mission tout autant. On a parfois l’impression que Quinn se transforme en une sorte de tueur à gage sans foi ni loi. C’est fort et permet d’entrevoir de nouvelles pistes pour la suite de la saison et l’évolution du personnage. Quinn est l’un de mes préférés (avec Carrie) et il serait dommage que Homeland ne lui donne pas encore plus que ça à jouer. En parallèle, l’aventure de Carrie dans le camp de réfugié est une occasion de plonger la série un peu plus au coeur du chaos qui l’attend. S’il y a quelques éléments parfois un peu plus prévisibles que d’autre, je sais pertinemment que Homeland cherche à créer une révélation qui va par la suite permettre de mettre en place des situations inattendues. Cette saison 5 ne devrait donc pas du tout être comme les précédentes et c’est plutôt bien développé, avec des enjeux différents qui permettent encore une fois de se plonger un peu plus au coeur de ce que cette saison va faire par la suite. Le but est de délivrer petit à petit les tenants et les aboutissants afin de gérer l’ampleur du récit.

On sait pertinemment que les scénaristes de Homeland sont capable de créer des diversions étonnantes et je pense que la suite sera forcément beaucoup plus intéressante que ça. Si l’on sent que l’on n’est pas dans la série qu’Homeland pouvait être l’an dernier ou même lors de ses trois premières saisons, on retrouve pas mal de ses atouts malgré tout. Saul a lui aussi l’occasion de s’engager sur un chemin qui promet d’être très différent cette année pour lui que cela ne l’était l’an dernier. On entrevoit une certaine forme de transition dans cet épisode et c’est pile poil ce que j’attendais. Au travers de cet épisode, Homeland continue de rester assez proche de la réalité du terrain et de l’espionnage aujourd’hui. J’aime bien le fait que le gouvernement allemand soit dépassé, que les américains soient là sans être officiellement là, etc. Le ton que la série vient de trouver ici est vraiment intéressant. Si Homeland nous a emmené jusque là, c’est qu’il y a une raison. La relation que la série peut parfois entretenir avec 24 est toujours très proche et c’est d’autant plus étrange que ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus visible non plus au premier abord. Cela passe par des idées, par de la mise en scène, rien de plus, car Homeland est tout de même aussi différente dès qu’elle tente de parler d’enjeux géo-politiques.

Note : 8/10. En bref, une solide saison commence.


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