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Les robo-advisors s'adressent en premier lieu à des clients à la recherche d'autonomie dans le pilotage de leur épargne. Adeptes des sites de courtage en ligne, beaucoup échappent déjà aux conseillers. Mais l'enjeu est de ne pas voir cette frange de la clientèle prendre trop d'importance. Les inquiétudes d'un tiers des professionnels sont fondées. Certains clients peuvent apprécier la rigueur de modèles de construction de portefeuille fondés sur des algorithmes. Apprécier aussi la mise à jour régulière de l'allocation d'actifs optimale au regard de l'évolution de la conjoncture. Cependant, si ces nouveaux acteurs du marché de l'épargne sont susceptibles de capter directement une partie des clients, ils peuvent aussi être considérés comme des partenaires potentiels des conseillers en gestion de patrimoine. C'est même tout à fait le sens de l'initiative prise par BlackRock en faisant l'acquisition d'un robo-advisors à la fin du mois d'août. Le gérant d'actifs a en effet annoncé ne pas vouloir cibler directement les épargnants, mais vouloir mettre à l'avenir à disposition de ses partenaires distributeurs ce nouvel outil, afin en particulier de leur permettre d'accéder à une clientèle plus jeune.
Toujours aux Etats-Unis, Fidelity a pour sa part décidé à la fin de l'année dernière, de donner accès à un outil d'allocation d'actifs automatisée à plusieurs milliers de conseillers financiers. La personnalisation du conseil, l'appréhension d'un contexte familial spécifique, et même la compréhension de l'appétence au risque, resteront bien l'apanage des conseillers financiers. Mais entre l'évolution des pratiques des clients – de plus en plus familiers des outils digitaux – et celles des contraintes réglementaires – nécessitant de prouver la bonne prise en compte du profil de l'investisseur et d'offrir un bon suivi de sa situation – nul doute que ces robo-advisors pourront trouver leur place dans la boite à outils des conseillers.
A propos de l'auteur : Jean-Marc Bourmault est directeur des partenariats chez Patrimonia.