Smart mobility : un futur à 4 vitesses

Publié le 16 octobre 2015 par Pnordey @latelier

Le marché de la smart mobility sera fragmenté en 4 blocs distincts selon les prédictions du cabinet d’études Deloitte. Une compartimentation côté consommateurs comme constructeurs automobile.

A quoi ressemblera le marché de la smart mobility dès 2020 ? À 4 visages bien distincts, selon le cabinet Deloitte, façonnés par 2 critères principaux : le degré de contrôle sur le véhicule (le conducteur traditionnel contre le véhicule entièrement autonome) et le type de propriété (privée contre partagée).

Au total, 4 tendances qui se ressentiront du côté des consommateurs mais aussi du côté de la chaîne de production. Deloitte parle même de la nécessité pour les constructeurs d’être présents sur ces 4 fronts correspondant à 4 profils de consommateurs, et ce dès 5 à 15 ans.

Deux visions de la mobilité coexistent : celle qui parie sur une évolution lente du marché de la mobilité et celle qui se veut la plus disruptive misant sur l'autopartage et l'autonomie (Crédits graphique : Deloitte)

Des consommateurs ancrés dans les traditions

Le premier bloc du canevas correspond à la vision la plus conservatrice de la mobilité où le conducteur reste maître et propriétaire de son véhicule tout en se dotant de technologies toujours plus poussées pour l’assister dans ses trajets. Cette phase n’est alors pas s’en rappeler ce que nous vivons actuellement.

L’étape suivante s’appuie certes sur les traditions mais fait du covoiturage son cheval de bataille. Si le chauffeur reste bel et bien maître et propriétaire de son véhicule, l’autopartage est courant, ce qui entraîne une chute du coût par kilomètre pour les particuliers (0,63 $ par mile contre 0,97 $ par mile pour le premier bloc) ainsi qu’une baisse de la demande sur le long terme pour les constructeurs automobiles.

Le coût par mile chute grâce à l'autopartage et à l'autonomie grandissante des véhicules (Crédits graphique Deloitte)

Partage et autonomie servent une baisse des coûts pour le consommateur

La troisième catégorie, elle, célèbre les véhicules sans conducteur. Pour ce profil de consommateurs, la voiture autonome est envisagée comme sûre, pratique et économique même si le besoin de posséder son propre véhicule prédomine encore. Parallèlement, les entreprises technologiques ainsi que les constructeurs automobiles continuent d’investir massivement dans les technologies V2V (Vehicle to Vehicle, qui permettent aux véhicules de communiquer entre eux) et V2I (Vehicle to Infrastructure, qui renvoient à l’échange de données entre les véhicules et les infrastructures - feux rouges, panneaux, etc).

La dernière phase, la plus disruptive, symbolise la jonction entre le véhicule autonome et la tendance de l’autopartage. Les consommateurs type sont majoritairement des travailleurs en zone urbaine dont le besoin de mobilité correspond principalement au trajet quotidien vers le lieu de travail.  C’est dans cette phase que le coût par kilomètre se montre le plus faible : 0,31 $ par mile.