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280 determinisme et civilisations extra-terrestres

Publié le 17 octobre 2015 par Jeanjacques

 EXTRAIT DE PRESSE

280 – Dans un univers infini, il doit y avoir des traces de vie. Quelque part dans le cosmos, peut-être, une vie intelligente regarde." La phrase est de Stephen Hawking, sans doute le plus célèbre astrophysicien de l'époque et l'un des meilleurs vulgarisateurs contemporains. Dans le cas du Britannique, elle symbolise la quête de toute une vie, vouée à répondre à cette question existentielle: "sommes-nous seuls dans l'univers". L'intuition de Stephen Hawking, pour ne pas dire sa foi, l'incline à répondre par l'affirmative et, pour la première fois, à 73 ans, il a peut-être enfin les moyens de percer le mystère en répondant par la science. Le physicien russe, et capital-risqueur milliardaire, Yuri Milner vient de lui signer un chèque astronomique de 100 millions de dollars pour relancer la recherche d'un signe d'intelligence extraterrestre. L'homme d'affaires russe Yuri Milner a mis 100 millions de dollars sur la table pour donner tous les moyens au célèbre astrophysicien Stephen Hawking de répondre à la question existentielle: "sommes-nous seuls dans l'univers?"

 COMMENTAIRES

Dans un univers infini comportant un nombre lui-même infini d’étoiles et encore plus de planètes, il parait certain que les conditions à réunir pour que la vie se développe ne peuvent pas se limiter à la seule planète Terre.

Il serait également présomptueux d’affirmer que l’homme représente dans cet univers infini la seule forme d’intelligence. Ceci conduit dès lors à donner un plein fondement à la croyance et à la quête de vies intelligentes qui auraient pu naitre, voir se développer en véritables civilisations ainsi qu’il en est de la nôtre

Une telle affirmation, pour fonder qu’elle soit, pose un redoutable problème philosophico-scientifique. En effet, il suppose que l’évolution ne soit pas exceptionnelle mais tout à fait conforme au projet de la nature. Ce projet doit aboutir NECESSAIREMENT à l’émergence d’un être doté d’une intelligence supérieure lui ayant permis de vaincre tous les obstacles de la sélection. Jusqu’à présent on s’accordait à penser que les différentes étapes ayant conduit à la domination de l’homo sapiens étaient soumises à de tels hasards qu’il y avait peu de chance qu’ils se reproduisent. L’homo sapiens et son descendant l’homme moderne apparaissaient comme des êtres d’exception uniques qui devaient leur existence à de purs aléas, à des conditions non répétables : le hasard seul justifiait leur paraître dans l’histoire de la Terre.

L’existence supposée d’autres civilisations intelligentes implique donc la remise en cause totale de ce paradigme fondateur de l’ontologie moderne cautionné par les sciences du vivant.

Cela signifierait qu’il se trouve un projet de la nature par lequel celle-ci tendrait opiniâtrement, à travers une infinité d’essais et d’erreurs, les hasards des mutations, a créer l’être le plus perfectionné afin de répondre aux conditions de l’adaptation, de la lutte entre espèces, pour la conquête et le retournement à son profit des étants. L’histoire aurait un sens, elle serait vectorisée grâce au jeu conjugué des mutations génétiques plus ou moins hasardeuses et au rôle de contrôle complémentaire de la sélection naturelle qui a pour charge de maintenir fortement une tension sélective n’ayant qu’une seule finalité : porter au plus haut le vouloir vivre naturel en ne retenant que les plus aptes à se conformer à cette finalité première: vivre et assurer sa descendance.

Il ne s’agit pas d’un projet « conscient » tel que la nature veut l’individu le plus perfectionné, mais cette finalité résulte de la permanence de principes strictes, applicables àtout existant où la condition tautologique pour vivre est d’être apte à surmonter toutes les contraintes du réel, ce qui suppose que le hasard des mutations s’affronte au réalisme de la sélection, et que soient conciliés contingence et déterminisme. L’accomplissement de ce projet est d’autant plus certain que la nature dispose de tout son temps pour y aboutir, le nombre d’essais et erreurs pour y parvenir n’étant lui-même dépendant que des conditions physico-chimique du maintien de la vie sur une planète déterminée

Dès lors, si d’autres formes d’intelligence et d’humanités sont envisageables dans l’infini du cosmos, cela signifie que l’Esprit en tant qu’essence se réalisant dans des consciences est lui-même éternel dans son principe. Si on adopte la thèse d’un univers éternel et incréé, alors, il a pu exister une infinité d’incarnation de cet Esprit dans différentes civilisations extraterrestres comme il en existe dans notre présent et il existera toujours dans le futur. L’humanité est bien mortelle mais l’Esprit est éternel qui recherchera toujours de nouveaux êtres pour s’incarner et écrire une nouvelle histoire.


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