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[Critique] Beasts of no nation

Par Rhumyxcube @PressselectFR

La plateforme de SVOD Netflix est installée en France depuis un peu plus d’un an, maintenant. Et si, à l’époque, beaucoup ont critiqué Netflix pour son manque de choix, notamment à cause de lois françaises qui empêchent la diffusion de films de moins de 3 ans, le catalogue s’est énormément étoffé depuis, notamment grâce à leurs propres productions, comme les séries Daredevil, Sense8, Marco polo, etc. Au dernières nouvelles, Netflix n’avait produit que des séries et des documentaires. Beasts of no nation est donc le premier film directement produit par la plateforme.

Beasts of no nation est donc un film réalisé par Cary Joji Fukunaga, ce dernier avait réalisé la première saison de True Detective et avait prouvé toute sa maestria visuelle dans la série (il ne s’est pas occupé de la saison 2, et ça s’est ressenti !). Le film est une adaptation d’un livre publié en 2005 du même nom.

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Le long-métrage nous présente le personnage d’Agu, un enfant africain qui va être obligé d’intégrer une armée dirigée par un inquiétant commandant, alors que son pays est en pleine guerre civile.

À travers ses 20 premières minutes, Fukunaga pose sa caméra sur le quotidien du jeune Agu, un garçon qui vit peut-être dans un pays pauvre, mais qui continue à garder son innocence et son regard d’enfant. Sauf que la dure réalité de la guerre va vite le rattraper et le petit Agu va perdre petit à petit son enfance lorsqu’il rencontrera le « commandant » (Idris Elba).
Beasts of no nation est un film dur qui devient de plus en plus intense au fil de son avancement et qui noue l’estomac. Idris Elba, qui nous avait déjà prouvé qu’il était un monstre avec ses rôles de Stringer Bell dans The Wire et Luther dans…..bah….Luther, prouve une nouvelle fois son talent dans ce rôle de leader charismatique et effrayant.

La mise en scène est absolument somptueuse même si le propos du film est très noir. Fukunaga arrive à nous proposer des plans incroyables, et nous montre que, malgré la guerre, l’Afrique regorge de paysages magnifiques. Rajoutons à cela la sublime BO de Dan Romer qui rajoute à l’ambiance lourde du propos.

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J’ai peut-être parlé de l’excellente performance d’Idris Elba, mais LA révélation du film, c’est bien le jeune Abraham Attah ! Interprète d’Agu, sa prestation est viscérale et suivre son évolution pendant ces 2h17 de film est d’une intensité rare, tant l’enfant avance dans un cauchemar éveillé.

En conclusion, le film n’a peut-être pas eu les honneurs d’une sortie au cinéma, mais sa mise en scène, sa photographie somptueuse et son casting font de Beasts of no nation l’un des meilleurs films de l’année ! Le petit Agu va vous restez en tête pendant des jours après la vision de ce film !

Note : 9/10


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