Le coût des technologies de stockage de l’électricité a beaucoup baissé ces dernières années.
Leur généralisation permettra de pallier l’intermittence des énergies renouvelables. « En Corse, d’ici trois ou quatre ans, l’énergie solaire stockée sera moins chère que l’électricité actuellement produite par les centrales au fioul » : Cyrille Coudyser, le directeur général de Corsica Sole, qui exploite déjà une vingtaine de parcs photovoltaïques sur l’île, en est persuadé.Ce jeune polytechnicien met d’ailleurs la dernière main au projet qu’il va rendre en novembre dans le cadre de l’appel d’offres lancé par le gouvernement. Le cahier des charges oblige notamment les futures centrales solaires à fournir de l’électricité entre 19 et 21 heures, alors même qu’à ces heures-là le soleil ne brille plus.Aujourd’hui, en effet, il n’est plus possible dans les îles de construire de nouvelles capacités de production d’énergies renouvelables sans dispositif de stockage, pour ne pas déstabiliser les réseaux.Début octobre, Corsica Sole a ainsi inauguré à Alata, près d’Ajaccio, le troisième parc photovoltaïque corse disposant d’une capacité de stockage, doté de 13 455 panneaux solaires associés à six batteries du coréen LG, le tout étant assemblé à Toulouse. Un petit bijou technologique, parmi les premiers de ce type en Europe. > Lire aussi : Au laboratoire Promes, la saga du solaire à concentration