Charente-Maritime : les mortalités ostréicoles sont en baisse

#ostréiculture

Publié le 19/10/2015  par Philippe Baroux

Les quatorze parcs test de l'observatoire conchylicole de Charente-Maritime livrent des résultats sans précédent depuis 2008

Les mortalités, toutes classes d’âge confondues, sont en baisse.© ARCHIVES PASCAL COUILLAUD
Le bilan estival de l'observatoire du Centre régional d'expérimentation et d'application aquacole (CREAA) du Château-d'Oléron vienritimet d'être publié. Rappelons que depuis 1994, le centre technique suit l'évolution de la croissance des huîtres naturelles élevées sur 14 parcs test de Charente-Maritime, dans des conditions représentatives des pratiques professionnelles.
L'été dernier est caractérisé par une baisse des mortalités, toutes classes d'âge confondues. Il n'existe pas de précédent depuis l'apparition du phénomène des surmortalités, en 2008.C'est significatif sur les lots de jeunes huîtres d'un an, les plus touchés depuis sept ans. La mortalité constatée est de 58 %. Cela reste un niveau élevé par rapport à la valeur de référence acquise depuis 2008. Mais ce pourcentage marque une baisse importante par rapport aux données enregistrée depuis 2008, où chaque année les mortalités sur cette tranche d'âge tutoyaient les 75 %.

Croissance en demi-teinte

Sur les huîtres de deux ans, là encore, l'indicateur est à la baisse. Avec 11 % de mortalités, l'été dernier se situe quatre points sous la moyenne habituelle. Les parcs les plus affectés ont été Ronce-les-Bains et Chevalier, au sud du bassin (14 % et 15 %).Pour les huîtres de trois ans, prêtes à être commercialisées, les années 2013 et 2014 étaient caractérisées par des mortalités plus importantes que les années antérieures. Jusqu'à 30 % chez certains producteurs. L'été dernier, les parcs test du CREAA n'indiquent que 15 % de pertes. Cependant, quelques singularités demeurent, comme le parc de la Casse, au nord du bassin, touché par 19 % de pertes.Second paramètre examiné : la croissance. Elle s'affiche en demi-teinte depuis le début de l'année, jusqu'à la saison d'automne. La période estivale a été « moins poussante » qu'habituellement pour l'ensemble des classes d'âge. Le déficit pluviométrique de juillet semble pouvoir expliquer en partie le phénomène. Pour autant, les poids à l'élevage des huîtres restent très élevés, en raison d'une croissance printanière excédentaire, et des poids des jeunes huîtres survivantes boostées par une croissance exceptionnelle en 2014.http://www.sudouest.fr/2015/10/19/un-tassement-des-mortalites-ostreicoles-2159046-1507.php