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Critiques Séries : Homeland. Saison 5. Episode 3.

Publié le 20 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Homeland // Saison 5. Episode 3. Super Powers.


Homeland est une série qui depuis l’an dernier semble adorer l’idée de se redéfinir, de se réinventer, de proposer des choses nouvelles dans des lieux nouveaux. L’intérêt de la saison 4 résidait en grande partie dans la volonté de la série de sortir un peu des carcans et de nous offrir quelque chose de légèrement différent par la même occasion. Dans ce tout nouvel épisode, on se retrouve donc avec la suite des aventures de Carrie alors que cette dernière semble petit à petit perdre pieds. Ce qui a souvent été intéressant avec Carrie et l’instabilité mentale du personnage, c’est qu’elle part en cacahuète au pire moment de l’enquête. Je suis persuadé que c’est encore ce qui va se passe dans cette saison. Cet épisode nous donne aussi l’impression que finalement, Homeland n’a pas tant changé que ça et retrouve donc la dynamique que l’on connaît et l’univers qui lui est propre. De toute façon, on sait que Homeland ne serait pas Homeland sans un moment où Carrie va péter les plombs. Si l’on n’en est pas encore à cet épisode précisément, on sait que cela va devenir un problème à un moment donné de l’histoire. « Super Powers » est un bon épisode de la série qui renoue avec ce que la série sait faire de plus sympathique sans pour autant chercher à renouveler grand chose pour autant non plus. Car cela n’a jamais été le but. Carrie est toujours bipolaire, Saul est toujours Saul, Quinn reste cette machine à tuer infaillible, etc.

Mais les décors sont différents. Berlin a changé en partie Homeland. Cela a permis à la série d’être beaucoup plus proche du Moyen Orient, plus proche des problèmes que cela peut causer en Europe (notamment en termes d’immigration). Cet épisode confronte également Carrie avec ses doutes et ses peurs. Cela fait maintenant trois jours que Carrie n’a pas pris ses médicaments (mais que fait-elle bon sang) et elle commence à perdre petit à petit les pédales. Carrie explique qu’elle n’a pas pris ses médicaments car elle est beaucoup plus efficace au boulot sans, elle est brillante quand elle ne les prend pas alors qu’elle est un peu moins efficace quand elle les prend. C’est en tout cas une bonne occasion pour montrer à Jonas le côté le moins reluisant qu’il y a chez Carrie. Mais d’un autre côté, cette justification qu’elle trouve sur l’histoire de ses médicaments, qu’elle travaillerait mieux sans, je ne suis pas vraiment d’accord étant donné qu’il n’y a jamais eu aucune preuve du fait qu’elle ait été plus efficace sans ses médicaments par le passé. Du coup, cela laisse supposer aussi que Carrie a au fond d’elle-même un comportement auto-destructeur. Cela pourrait être intéressant à traiter dans de futurs épisodes si jamais les choses tournent mal rapidement pour notre héroïne.

Compte tenu du fait que cela arrive déjà à l’épisode 3, la suite promet de très belles choses et surtout des émotions à tire larigot. Car qui mieux que les fans de Homeland savent que Carrie sans médicaments qui devient complètement folle, ce sont aussi bien souvent les meilleurs moments en termes d’émotions. Le fait est que les scénaristes semblent changer leur fusil d’épaule en disant que Carrie est mieux sans ses médicaments quand elle travaille. Car ce n’est pas vraiment ce que l’on nous a vendu depuis le début de Homeland. Au contraire, elle a su démontrer qu’elle était aussi bonne avec ses médicaments. Par ailleurs, Carrie n’a plus d’hallucinations de Brody. C’est maintenant pas à Aayan, le mineur avec qui elle avait entretenu une relation dans l’espoir d’avoir des informations sensibles sur une future attaque terroriste. C’était malsain dans le bon sens du terme car il y avait quelque chose d’inattendu dans cette histoire, quelque chose qui allait bien au delà des conventions que Homeland se fixe depuis le début. Finalement, je crois que l’un des plus gros problèmes de Homeland actuellement c’est l’attachement que la série peut avoir au fait que Carrie est bipolaire. Ce n’est pas forcément cet aspect là qui intéresse le téléspectateur aujourd’hui si les intrigues sont bonnes en parallèle de ça. Je me demande si au fond cette partie de la série ne devrait pas être complètement laissé de côté (au moins quelques années).

Note : 6.5/10. En bref, en voulant rester parfois trop attaché à son passé, Homeland manque de surprises. L’épisode reste cependant intéressant pour la continuité qu’il offre à l’histoire de la saison.


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