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Blandine et les lions

Publié le 09 juin 2008 par Juval @valerieCG

D’un coup ca a mal finiNous en étions restés au moment où un collègue nous quittait et envoyait un mail d’adieu.
Un mail bien sympa au demeurant.
“Merci à tous pour les bons moments passés bla bla et surtout merci à Valérie pour tous ces bons moments à la cantine à cracher sur tout le monde”.

Là j’ai eu une sorte de rupture d’anévrisme. Je n’ai pas de suite perçu le coup de pute problème jusqu’au moment où j’ai vu toute la boîte passer devant moi en chuchotant ou en venant me parler comme si ma mère était morte.

J’ai alors réalisé que ca allait peut être barder.

Je n’avais pas tort.

Le lendemain, réunion hebdomadaire du service communication. Vous voyez Jeanne d’Arc ? C’était moi. Mon chef tenait admirablement le rôle de l’abbé Cauchon.

Moi dans une position très confortable

Et voilà qu’il commence à me demander ce que l’autre salopard mon estimé ex-collègue a voulu dire.

Je réponds que je ne lis pas dans les pensées. (on s’entendait vraiment bien à cette époque).
Je souligne que nous déjeunions en moyenne à douze et que certains, d’ailleurs présents à ma lapidation, pouvaient témoigner qu’on était tous de grand amis dans cette merveilleuse entreprise et qu’on passait notre temps à nous faire des bisous. Personne ne pipe.

“conduite inqualifiable bla bla”, “atttitude pas professionnelle bla bla bla”, “je vais vous faire la peau

Bref. Je quittais la réunion en ayant perdu quelques dix kilos. De sueur. Ce qui est peu glamour mais vu les circonstances on me pardonnera.

Et c’est donc remonté aux oreilles du grand PDG, roi du monde et des systèmes solaires avoisinants. Oui celui là même qui devait faire plein de gâteaux car des fois il arrivait avec de la farine de partout et même sous le nez. Il devait d’ailleurs être piètre cuisinier car il était souvent très très énervé.

Merci patron !
Et voilà qu’il dit que ça ne l’étonne pas. Que d’une féministe, rien ne l’étonne (ca changeait des idées reçues habituelles, me direz vous).

Moi je n’étais évidemment pas au courant de tout cela. Pour moi l’affaire était close. C’est là que la boîte toute entière a recommencé à me regarder bizarrement.


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