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Critiques Séries : Scream Queens. Saison 1. Episode 6.

Publié le 21 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Scream Queens // Saison 1. Episode 6. Seven Minutes in Hell.


Après avoir passé des épisodes à errer entre les références de Scream Queens et quelque chose de complètement différent, notamment sur ce dont les enfants d’aujourd’hui sont capables et les inquiétudes d’un père au sujet de ces capacités nouvelles. J’ai lu récemment un article sur l’évolution des séries de Ryan Murphy et le passage de ce dernier de l’âge d’homme à celui de parent. Il met désormais en scène ses peurs en tant que père au travers de ses séries, changeant de ce besoin de rester jeune (qu’il a toujours développé au sein de ses séries, que cela soit avec la chirurgien esthétique, au travers d’un prof qui veut reste dans le coup et ne pas se faire rattraper par les années, etc.). Ecrit par Ryan Murphy, cet épisode est étrangement le meilleur épisode que Scream Queens nous ait offert depuis ses débuts. C’est un épisode qui parvient à remettre en place la série tout en tentant d’occulter les problèmes de cette dernière. En rassemblant les personnages dans la maison, créant ainsi une sorte de huis clos, cet épisode sait comment créer l’angoisse du téléspectateur et ainsi parvient à nous faire plaisir comme il se doit. La série s’amuse même avec les questions du téléspectateur sur l’identité du Red Devil (« Before you kill me. Tell me who you are first. I know it was you »), tout cela au travers de la mort d’un personnage dans la baignoire qui a servi de naissance à l’enfant que l’on recherche depuis le début de la saison.

Les dialogues sont inspirés de références (« Stop playing Nancy Drew ») et d’humour toujours décapant. J’aime bien la façon dont Ryan Murphy se sert de ses références du slasher afin d’en faire quelque chose d’aussi délirant que crétin. Car les personnages restent pour la plupart un peu bêtes mais ce n’est pas le problème de la série. Au contraire, c’est une série capable de nous raconter des tas de conneries en tout genre. C’est aussi le premier épisode qui parvient à fonctionner, à nous faire réellement rire avec le personnage de Chanel Oberlin. Emma Roberts est parfaite dans ce rôle et c’est la première fois de la saison qu’elle semble être utilisée à bon escient. Scream Queens trouve aussi constamment de nouvelles façons de tuer ses personnages. C’est l’une des forces d’un bon slasher, de ne jamais tomber tout le monde de la même façon. Avec les diverses inspirations que le créateur peut utiliser, le coup de la baignoire, du pistolet à clous, etc. ce sont des choses que la série n’avait pas encore utilisé jusqu’à présent. D’ailleurs, le coup du pistolet à clous, tuant un personnage inintéressant au possible, est juste une façon de rappeler que Scream Queens est capable de raconter tout un tas de conneries en tout genre. C’est là que la série plonge un peu plus dans sa mythologie, dévoilant un tout nouveau lieu : ce long couloir qui pourrait presque ressembler à la chambre des secrets de Harry Potter.

Bien entendu, Chanel est fun comme tout dans cet épisode et Ryan Murphy a un script fait pour nous servir à merveille. C’est aussi un épisode qui utilise les personnages de façon judicieuse, où tout le monde a une place intéressante. La façon dont Chanel annonce changer d’attitude afin que l’attention aille du côté de Zayday, la nouvelle Kappa en charge, c’est là aussi bien trouvé, d’autant plus que Scream Queens utilisé le tout de façon soignée et intelligente. J’ai bien aimé le personnage de Zayday dans cet épisode, ne serait-ce que lorsqu’elle confronte le tueur. Elle a failli passer l’arme à gauche mais elle a tout de même gagné, grâce à Chanel bien entendu. Le fait qu’elle annonce à la fin de l’épisode qu’elle a fini par plus ou moins apprécier Zayday est nouveau (mais une bonne chose). Je pense aussi que Grace doit faire en sorte de nous démontrer qu’elle est quelqu’un qui mérite de pouvoir être dans les « Final Girls », de celles qui seront encore en vie à la fin de la saison. Grace n’est pas encore un personnage qui parvient à démontrer qu’elle est véritablement intéressante. Mais il y a encore des épisodes pour développer cet intérêt que l’on pourrait avoir pour elle. Quand je vois le flop retentissant qu’est Scream Queens, je suis déçu car plus les épisodes passent et plus j’ai envie de voir une saison 2 de cette série, même si c’est pour nous raconter une histoire totalement différente. Dommage aussi de ne pas plus utiliser Oliver Hudson et Jamie Lee Curtis. Surtout cette dernière qui a le rôle le plus sournois de la série.

Note : 8/10. En bref, un épisode libéré, fun et efficace. Enfin ce que l’on pouvait attendre de la part de Scream Queens.


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