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L’embargo ainsi imposé aux médias est d’autant plus alarmant qu’il n’existe pas de médias indépendants à Nauru. Cela survient quelques jours après que des médias étrangers ont affirmé que des réfugiés avaient été violés sur l’île.
Les autorités de Nauru ont annoncé il y a quelques jours qu’elles n’enfermeraient plus les demandeurs d'asile dans le centre de détention qu’elles dirigent en collaboration avec le gouvernement australien. Mais cette nouvelle encourageante a semble-t-il un revers sombre, car des journalistes du bureau de Sydney d’Al Jazira ont essayé de déposer une demande de visa de journalisme, pour finalement apprendre ces derniers jours que toutes les demandes émanant des médias afin de se rendre sur l’île sont actuellement rejetées.
"Quel que soit ce que Nauru essaie de cacher, cela ne doit pas être très positif si les autorités sont à ce point désireuses d’empêcher les médias internationaux de se rendre sur l’île ou de faire état de ce qui s’y passe", a déclaré Meghna Abraham, directrice adjointe du programme Thématiques mondiales à Amnesty International.