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Critiques Séries : American Horror Story : Hotel. Saison 5. Episode 3.

Publié le 22 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

American Horror Story : Hotel // Saison 5. Episode 3. Mommy.


J’ai récemment lu un article qui disait que American Horror Story avait changé avec Ryan Murphy qui est récemment devenu père. On est dans une série qui cherche maintenant à parler de ses craintes de parent et je crois que « Mommy » est le plus gros symbole de ses craintes. Ecrit par James Wong (qui a déjà travaillé sur 8 épisodes de la série et accessoirement qui a créé la franchise Destination Finale), cet épisode utilise l’image de la mère pour exprimer une nouvelle fois les craintes que tous les parents (et les mères) peuvent avoir. Cela parle donc de naissance, d’amour maternel, d’attention, mais aussi de création et de contrôle. Cet épisode exploite la thématique de la mère de façon brillante et tout cela aussi au travers du mythe du vampire. Je crois que cette saison de American Horror Story est probablement la plus réussie depuis Asylum (et surtout avec Asylum) car elle utilise à merveille les thématiques de l’horreur sans pour autant chercher à créer quelque chose d’autre qu’un univers terrifiant avec de vraies émotions développées au travers de ces moments de terreur. Car la terreur dans American Horror Story ne se lit pas forcément au travers des images chocs mais plutôt de la façon dont les personnages vivent les histoires. Comme dans Asylum. Ryan Murphy a compris ce que les gens aiment dans sa série et il était vraiment temps après deux années d’errances plus étranges que véritablement efficaces.

L’histoire du Dr. Alex Lowe est assez sentimentale mais derrière la tendresse qu’il y a dans cet épisode, c’est aussi similaire à toute la terreur que cet épisode peut véritablement développer. Les flashbacks sont alors utilisés à bon escient et les personnages délivrent une performance qui, sans sortir de Hotel, permettent d’étendre l’univers de la saison sans la dénaturer. L’une des grosses erreurs de ces dernières années, est d’être sorti du lieu clos, d’être sorti du terrain que la série avait adoré exploiter durant ses deux premières saisons. En enfermant les personnages dans ce lieu qu’est cet hôtel, American Horror Story parvient à retrouver ses marques et à délivrer quelque chose de véritablement brillant. D’autant plus que l’hôtel est un univers parfait pour créer des ambiances différentes dans chaque pièces, chaque étage. Ryan Murphy s’est probablement inspiré de sa curiosité. Quand on est curieux et que l’on va dans un hôtel, on peut se demi,nier ce que chacun cache dans sa chambre d’hôtel : un meurtrier, une relation extra conjugale, etc. Et c’est justement ça que l’épisode utilise de façon brillante. L’histoire d’Alex, de ses flash-backs, et la façon qu’elle a de narrer l’épisode, parvient à donner encore une fois un ton légèrement différente, brisant presque ce qui a été installé dans les deux premiers épisodes mais sans jamais le dénaturer.

Car le travail établit dans les deux premiers épisodes se retrouve encore une fois ici. De son côté, Angela Bassett (déjà présente dans les deux précédentes saisons de American Horror Story, dans des rôles parfois mal exploités) démontre ici qu’elle a de quoi nous offrir de belles surprises. Ramona, nous permet de retrouver un peu de Pam Grier (et je me demande si au fond James Wong ne fait pas référence à Fox Brown (1974). American Horror Story s’amuse à étendre son univers, comme elle le fait chaque année afin de développer toujours tout un tas de nouvelles choses et ensuite de tout connecter par la suite. Ramona et sa vengeance, c’est pile poil ce dont la série avait vraiment besoin et le résultat est clairement là. Elle est menaçante, séductrice, persuasive, etc. Elle est en somme formidable. Des scènes comme Angela Bassett buvant le cadeau de la vie éternité des seins de Lady Gaga, c’est jouissif tout de même. La série s’amuse avec ses références et nous offre un délirant épisode. C’est sous acide et en même temps bourré de ces idées de maternité. La parentalité est donc une thématique forte cette année et encore plus dans cet épisode. Cela pourrait même en être le porte drapeau. Si j’ai hâte de voir la suite, visuellement la série démontre encore une fois sa capacité à être originale et inventive, tant dans l’utilisation des décors que tout le reste.

Note : 8.5/10. En bref, un excellent exemple de ce que American Horror Story peut faire de vraiment bon cette année.


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